Poster ses moustiques écrasés pour mieux comprendre les changements climatiques

L'entomologiste Dan Peach demande aux Britanno-Colombiens de lui faire parvenir les restes d'insectes écrasés par la poste à l'Université de la Colombie-Britannique.
Photo : Fournie par Dan Peach
Un entomologiste de Vancouver tente d’amasser des spécimens de moustiques de l’ensemble de la Colombie-Britannique afin de découvrir combien d’espèces vivent dans la province et quelles sont les maladies qu’ils transmettent.
Dan Peach, de l’Université de la Colombie-Britannique, explique qu’il y a une cinquantaine d’espèces de moustiques connues dans la province, mais que les connaissances scientifiques sont incomplètes, tant à propos des espèces d’origine que des invasives.
Il croit également qu’il y a quelques espèces non répertoriées et il compte sur l’initiative citoyenne qu’il dirige pour les identifier et mieux les connaître.
Il y a des parties de la province où des recherches n’ont jamais été menées [et d’autres] qui ont été étudiées il y a des dizaines d’années
, souligne-t-il.
Pour participer aux recherches de Dan Peach, la méthode est simple : écraser des moustiques, puis envoyer les restes par la poste.
L’entomologiste demande donc aux Britanno-Colombiens de lui faire parvenir les carcasses d’insectes piqueurs auxquels ils ont asséné le coup de grâce.
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L’animal le plus mortel au monde
Dan Peach se dit particulièrement inquiet de l’arrivée de moustiques migrateurs au Canada à cause des changements climatiques. Ces nouveaux indésirables pourraient contribuer à la propagation de maladies, note-t-il.
C’est définitivement l’animal le plus mortel au monde
, explique-t-il. Les moustiques ont tué à peu près la moitié de la population qui a vécu sur cette planète.
À l’enveloppe funèbre, le scientifique demande à ceux qui lui font parvenir les restes de moustiques d’ajouter une note indiquant l’endroit et le moment où l’insecte a rendu l’âme.
Les échantillons reçus seront réduits en poudre pour en extraire l’ADN, qui sera ajouté à une base de données. Dan Peach souhaite ainsi établir la distribution des espèces et pouvoir identifier de potentielles migrations.
Avec les informations de Winston Szeto et de l’émission Radio West