L’historien Frédéric Bastien blâme l’UQAR d’avoir refusé sa conférence

L'historien Frédéric Bastien (archives)
Photo : Radio-Canada
L’historien Frédéric Bastien, un ancien candidat à la direction du Parti québécois, a déposé une plainte contre l'Université du Québec à Rimouski (UQAR) auprès de la Commission des droits de la personne. Il allègue un cas de discrimination fondée sur des convictions politiques.
Frédéric Bastien souhaitait louer une salle à l’UQAR afin d’y prononcer une conférence sur le rapatriement de la Constitution canadienne, ce que l’Université a refusé. M. Bastien soutient que ce refus est dû à ses idées politiques, peu populaires dans les milieux universitaires.

Selon l'UQAR, la location d'une salle a été refusée pour des raisons techniques (archives).
Photo : Radio-Canada / François Gagnon
J'ai souvent critiqué les multiculturalistes canadiens et mes collègues historiens de l’Université. J’ai aussi été dénoncé par des associations étudiantes dans le passé. Ce que j’entends aussi, c’est qu’à l’UQAR, le wokisme, l’idéologie universitaire, est très forte
, explique l’historien.
De leur côté, les responsables des communications de l’UQAR réfutent cet argument et justifient plutôt ce refus par des motifs techniques.
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L'établissement universitaire soutient que les demandes de conférences doivent obligatoirement passer par une demande d'un professeur ou d'une association, ce qui n'aurait pas été fait dans le cas du principal intéressé.
Frédéric Bastien qualifie cette règle de discriminatoire puisqu'elle repose sur la bonne volonté d'un groupe de professeurs et d'étudiants, selon lui teinté politiquement
.
C’est une règle discriminatoire parce que ça fait en sorte que si vous n'avez pas de contact à l’intérieur de l’UQAR, vous ne pouvez pas faire une conférence à l’UQAR.
Il suggère à l'établissement universitaire de prendre exemple sur le Cégep de Rimouski, qui propose une démarche moins contraignante à ses yeux.
C’est une location de salle. On vous dit si c’est possible ou pas pour ce qui est de la disponibilité, mais à ce que je sache, il n’y a pas d’autre critère qui entre en jeu
, explique le conférencier.
La Commission des droits de la personne confirme qu'un dossier de plainte a été ouvert au cours des deux dernières semaines relativement à des convictions politiques.
Toutefois, la Commission ne peut pas confirmer pour le moment si cette plainte concerne précisément l'UQAR ni si les motifs de la plainte sont fondés.
Avec les informations de Louis Lessard