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Qualité de l’air à Rouyn-Noranda : le C.A. du CISSS-AT réclame des actions « sans délais »

Vue de la Fonderie Horne et de Rouyn-Noranda.

Le dossier de la qualité de l'air à Rouyn-Noranda est revenu sur le tapis à la séance régulière du conseil d'administration du CISSS-AT. (Archives)

Photo : Radio-Canada

Le conseil d’administration du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSS-AT) a profité de son assemblée ordinaire pour adopter une résolution visant à inciter le gouvernement du Québec et le comité interministériel sur le plan d’action de la Fonderie Horne à intervenir rapidement dans le dossier de la qualité de l’air à Rouyn-Noranda.

Agir de façon majeure, concertée (consultation du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue) et sans délai afin d’identifier toutes les solutions permettant de cesser l’exposition démesurée aux métaux lourds et contaminants à Rouyn-Noranda et que ce comité offre tout le soutien budgétaire afin que le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue puisse mener de façon indépendante toutes les études et tous les suivis qu’il juge nécessaires, peut-on lire dans la résolution adoptée à l’unanimité par le conseil d’administration, jeudi matin.

Le conseil d’administration demande d’ailleurs des ressources budgétaires supplémentaires auprès du ministère de la Santé et des Services sociaux pour l’ajout de ressources humaines dans ce dossier.

Le directeur régional de la santé publique par intérim, le docteur Stéphane Trépanier, a pris la parole lors de l’assemblée afin de rappeler que la mission du CISSS est d’aider la population à améliorer ou à maintenir sa santé.

On observe des inégalités importantes de santé dans le périmètre urbain de Rouyn-Noranda.

Une citation de Dr Stéphane Trépanier, directeur régional par intérim de la santé publique

Qualité de l'air à Rouyn-Noranda

Consulter le dossier complet

Des maisons du quartier Notre-Dame près de la Fonderie Horne.

Les maladies que nous avons observées sont les cancers du poumon, les maladies pulmonaires obstructives chroniques, les retards de croissance intra-utérine et les bébés de petits poids depuis des décennies, et qu’une des hypothèses de ces inégalités est une exposition majeure et encore actuelle aux métaux lourds. Il nous apparaît évident qu’on doit travailler de façon importante ce facteur de risque si on veut un jour inverser cette tendance et donner cette chance à nos citoyens de maintenir leur santé, a-t-il expliqué en faisant la lecture de la résolution.

Stéphane Trépanier sourit à la caméra.

Le Dr Stéphane Trépanier, directeur intérimaire de la santé publique de l’Abitibi-Témiscamingue. (Archives)

Photo : Gracieuseté : CISSS de l'Abitibi-Témiscamingue

Près de 98 % de tout de l’arsenic émis dans la province

Le docteur Trépanier a réitéré l’importance de faire connaître leurs inquiétudes face à la santé de la population, puisque la prochaine attestation d'assainissement, qui déterminera la quantité de métaux qui sera autorisée dans l’air, se négocie en ce moment entre le ministère de l’Environnement et Glencore.

L’arsenic, le cadmium, le nickel et les particules fines sont des cancérigènes du poumon reconnus par les grands organismes internationaux et il n’est pas à remettre en question qu’ils peuvent causer cette maladie. L’Institut national de santé publique, qu’on a consulté récemment, a documenté l’excès de risque de cancer pour deux de ces contaminants, l’arsenic et le cadmium, et conclut à des actions à prendre sans délai, a mentionné le Dr Trépanier.

Selon lui, il y a des inégalités en ce moment entre les gens de Rouyn-Noranda et ailleurs concernant la qualité de l'air qu'ils respirent.

Au total, 97,8 % de tout l’arsenic, 89,9 % de tout le plomb, 43,1 % de tout le cadmium et 60 % de tout le nickel qui sont émis dans toute la province sont émis à Rouyn-Noranda, quand on consulte l’inventaire national de rejets de polluants, fait-il remarquer.

Le docteur Trépanier a cité en exemple l’article 106 de la loi sur la santé publique, qui stipule que lorsqu’un directeur de santé publique est d’avis en cours d’enquête qu’il existe une menace réelle à la santé de la population, il peut ordonner la cessation d’une activité ou la prise de mesures de sécurité particulières si c’est une activité qui est une source de menace pour la santé de la population.

Il ne peut utiliser un pouvoir prévu à cet article si un ministère, une municipalité locale ou un organisme dispose du même pouvoir, a-t-il nuancé par la suite avant de préciser qu'il est nécessaire de dialoguer avec les autres partenaires du gouvernement.

Claude Morin : On n’a pas l’intention de lâcher le morceau

Le président du conseil d’administration du CISSS-AT, Claude Morin, a indiqué qu’il s’agit d’un dossier fort important pour l’organisation.

Ça fait quelques années déjà que le conseil suit très activement l’avancement de ce dossier et on n’a pas l’intention de lâcher le morceau. On veut s’assurer que notre population ait accès à une qualité de l’air comparable dans les meilleurs délais possibles , a-t-il affirmé.

C’est un appui aux différentes actions, différentes démarches qui seront requises pour caractériser et définir l'exposition actuelle réelle à laquelle la population est exposée au niveau des métaux lourds et également toutes les autres actions nous permettant d’en arriver à réduire les inégalités de santé, a indiqué pour sa part la présidente-directrice générale du CISSS-AT, Caroline Roy.

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