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Jacob Peddle, de l’engrenage de la dépendance à l’espoir d’une nouvelle vie

En compagnie d’une procureure de la Couronne, Jacob Peddle tient son certificat attestant qu'il a suivi le programme du tribunal de traitement de la toxicomanie de Lethbridge.

En compagnie d’une procureure de la Couronne, Jacob Peddle tient son certificat du programme du tribunal de traitement de la toxicomanie de Lethbridge. Dpendant de la drogue depuis un jeune âge, il entame aujourd'hui une nouvelle vie.

Photo : Fournie par Jacob Peddle

Radio-Canada

Longtemps aux prises avec une dépendance aux drogues, Jacob Peddle vient de réussir le programme de formation d’un tribunal de traitement de la toxicomanie.

Très jeune, il commence à consommer, puis à participer au trafic de stupéfiants. Jacob Peddle aurait pu se retrouver derrière les barreaux après avoir été arrêté en possession de drogues, mais il a choisi de suivre une formation au tribunal de traitement de la toxicomanie de Lethbridge plutôt que de purger une peine de prison de deux ans.

Diplômé ce mercredi, il devient par la même occasion la première personne à compléter ce programme qui a pour objectif d’offrir une nouvelle façon de réussir une réinsertion sociale aux personnes accusées d'infractions commises sans violence.

Le tribunal de Lethbridge fait partie des cinq sites, en dehors de ceux de Calgary et d’Edmonton, qui ont été retenus pour mettre en œuvre ce programme en Alberta.

De l’obscurité

Jacob Peddle témoigne qu’il avait 12 ans lorsqu'il a commencé les mauvaises fréquentations, essentiellement des personnes plus âgées que lui. À 16 ans, il s’est mis à fumer de la méthamphétamine et servait d'intermédiaire pour le trafic de drogue.

En avril 2020, lors d’un contrôle routier dans sa ville natale de Claresholm, située à un peu moins de 100 km au nord-ouest de Lethbridge, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) l'appréhende. Jacob Peddle a 18 ans et est accusé de possession de méthamphétamine et de cocaïne en vue d'en faire le trafic.

Lors de sa comparution un choix lui est offert : deux ans de prison ou suivre une formation au tribunal de traitement de la toxicomanie. « Si j'étais allé en prison, je sais pertinemment que j'aurais rechuté », explique-t-il.

La lumière au bout du tunnel

Jacob Peddle dit qu'opter pour le traitement signifiait qu’il s'engageait à se racheter.

[Le programme demande] beaucoup de travail, ce n'est en aucun cas une simple échappatoire à la prison. Si les gens veulent y participer, ils doivent s'engager pleinement à vivre une vie de rétablissement.

Une citation de Jacob Peddle

Il explique à ce propos qu'il était soumis à 36 ​​conditions au cours de ses seize mois de formation. Celles-ci comprenaient des règles plus évidentes comme ne pas consommer d'alcool ou de drogues, ne pas posséder un téléphone portable, ou encore ne pas conduire un véhicule dont on n’est pas le propriétaire.

Jacob Peddle était sobre depuis plusieurs mois lorsqu'il a commencé le programme, encouragé dans cette voie par Bailey, devenue sa fiancée. Le couple attend son premier enfant en novembre.

Jacob Peddle en compagnie de sa fiancée, Bailey.

Jacod Peddle était sobre au moment d'entamer son programme de formation, épaulé dans cette voie par sa fiancée, Bailey.

Photo : Fournie par Jacob Peddle

« Aider à se réhabiliter plutôt que punir »

Avocat de Legal Aid Alberta (LAA), le programme d’aide juridique de l’Alberta, Brett Carson juge salutaire la mise en place de tribunaux de traitement de la toxicomanie.

« Nous ne pouvons pas imaginer combien d'infractions [supplémentaires] auraient été commises par une personne de 21 ans qui vient de faire deux ans de prison, et qui n'a pas [encore] réglé ses problèmes de dépendance », dit-il.

Selon Brett Carson, le tribunal de traitement de la toxicomanie est plus efficace que la prison, car il vise à réhabiliter une personne plutôt qu'à la punir.

Si la société pouvait résoudre la dépendance avec l'incarcération, elle l'aurait fait il y a des décennies, des siècles.

Une citation de Brett Carson, avocat, Legal Aid Alberta

Maintenant que le programme démontre son efficacité, la province gagnerait à offrir plus d'options de traitement de la toxicomanie, suggère-t-il.

« Plus il y aura de centres, plus il y aura de grands changements », croit Brett Carlson.

Le gouvernement albertain a annoncé en mars dernier un investissement de 20 millions de dollars sur quatre ans, pour soutenir le programme de traitement de la toxicomanie.

Avec les informations de Jo Horwood

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