Les festivals de la région s’arrachent les techniciens de scène

Les techniciens de scène, de son et d'éclairage sont devenus une denrée rare depuis la pandémie.
Photo : Radio-Canada / Vicky Boutin
L’été s’annonce compliqué pour de nombreux organisateurs de festivals qui peinent à composer avec le manque de personnel. Les techniciens de scène se font particulièrement rares.
Après deux ans de pause forcée en raison de la pandémie de COVID-19, plusieurs d’entre eux ont choisi de carrément quitter le domaine et de se réorienter.
« Aujourd’hui, tu as dix fois plus de production, mais dix fois moins de techniciens! »
Les entreprises qui offrent les services de sonorisation et d’éclairage sont incapables de fournir à la demande.
Chez Solotech, le téléphone ne dérougit pas, mais la réponse reste la même : pour tout le mois de juin, il faut refuser les contrats faute de personnel et d’équipement.
La situation est la même pour GTM. Habituellement, en période estivale, l’entreprise saguenéenne embauche entre 15 et 25 employés à la pige. Cette année, le copropriétaire Jean-François Thorn avoue qu’il sera chanceux s’il peut trouver entre 10 ou 12 personnes pour son équipe.
« Il y a des festivals avec qui on faisait affaire depuis longtemps. À cause de chevauchements de dates, on a dû carrément faire des choix difficiles. »
Les compagnies qui se spécialisent dans ce domaine espèrent trouver une solution pour recruter, mais il faudra de la patience.
À court et à moyen terme, ça va être difficile, avoue le directeur des opérations chez GTM, Jean-François Thorn. Je pense que ce sera un travail de longue haleine pour réintéresser les gens au milieu artistique et les réintéresser à réintégrer ce milieu pour faire du son et de l’éclairage.
Ce dernier est également organisateur d'événements. Il est président et directeur général d'une nouvelle entreprise, U-Prod. Cette boîte organise notamment les Grands crus musicaux de Saguenay.
D'après le reportage de Kenza Chafik