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La directrice générale du MBAC Sasha Suda démissionne

Sasha Suda devant la verrière du musée.

La directrice générale du Musée des beaux-arts du Canada (MBAC), Sasha Suda, quitte son poste.

Photo : MBAC, Ottawa

Radio-Canada

La directrice générale du Musée des Beaux-Arts du Canada (MBAC), Sasha Suda, quitte son poste. Elle prendra la tête du Philadelphia Museum of Arts dès septembre.

Le mandat de Sasha Suda, nommée en 2019, se termine ainsi deux ans plus tôt que prévu, puisqu’il devait initialement durer cinq ans.

C’est un choc, mais après être passé à travers le choc et la déception, on s’y attendait, fait valoir la présidente du conseil d’administration du musée, Françoise Lyon. On a embauché quelqu’un de très jeune, qui avait un potentiel inouï de croître, et qu’on savait qui était une étoile montante dans l’industrie de l’art.

Mme Lyon soutient que l'opportunité pratiquement impossible à refuser de travailler dans ce musée de Philadelphie, qui fait partie de ceux que Sasha Suda admire le plus au monde, explique la raison de son départ.

Un bilan après trois ans

Au cours des trois dernières années, Mme Suda a travaillé entre autres à la planification du tout premier plan stratégique de l’institution. Elle a également collaboré à créer la nouvelle image de marque du musée, Ankosé (tout est relié), lancée en juin dernier, dans l’objectif de renouer les relations du Musée avec les aînés Algonquins.

Mme Lyon salue son travail au niveau de la diversité et l'inclusion.

Ce qu’elle a fait ici va perdurer. On va poursuivre le travail qu’elle a mis en place durant les années qu’on a eu [avec elle].

Une citation de Françoise Lyon, présidente du conseil d’administration du MBAC

Cette dernière ajoute que, malgré la pandémie et l’absence des touristes, Sacha Suda a permis d’atteindre les meilleurs chiffres depuis 20 ans, en termes de visiteurs.

On a quand même permis d’ouvrir le musée pendant certaines périodes de la pandémie, ce qui a créé un achalandage différent : beaucoup plus de gens locaux, parce qu'évidemment, les touristes ne venaient pas, précise Mme Lyon. Je pense que les gens d’Ottawa ont redécouvert leur musée, d’une certaine façon. Elle a su rendre ça plus abordable, plus interactif.

À son entrée en fonction au MBAC, Sasha Suda s’était par ailleurs engagée à être bilingue avant la fin de son mandat, objectif qu’elle n’aura toutefois pas accompli.

Son [français] s’est beaucoup amélioré, mais pas au point qu’on aurait aimé. Il lui restait deux ans. Est-ce qu’elle se serait rendue? Je peux dire qu’elle y mettait les efforts, fait valoir la présidente du conseil d’administration.

Françoise Lyon souligne que ce critère va demeurer sur le haut des priorités [NDLR: pour la sélection du prochain directeur ou de la prochaine directrice].

Un directeur général par intérim sera nommé bientôt. L’administration espère ensuite trouver le prochain directeur ou la prochaine directrice d’ici à neuf mois.

À Philadelphie, Sasha Suda remplacera Timothy Rub. Ce dernier, en place depuis 13 ans, a démissionné en janvier dernier, à la suite d’allégations de harcèlement sexuel visant un gestionnaire du musée.

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