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Ministère de l’Environnement : des maires veulent de l’aide, pas une police

Des eaux usées sont rejetées dans un cours d'eau.

Des maires gaspésiens demandent des changements au ministère de l'Environnement sur la gestion des eaux usées (archives).

Photo : iStock

Plusieurs maires de la Gaspésie et de l'est du-Bas-Saint-Laurent souhaitent que le ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) offre davantage de soutien financier et d'encadrement pour les aider à respecter les normes environnementales dans le traitement des eaux usées.

Une étude de la Fondation rivières et du Conseil de l'eau Gaspésie Sud révélait jeudi dernier que le ministère de l'Environnement n'en faisait pas assez pour aider les municipalités à protéger les rivières à saumon.

En Matanie, Les Méchins attend depuis plus de quatre ans les autorisations du ministère de l'Environnement pour construire des bassins aérés.

Une version précédente du texte indiquait que Les Méchins se situait en Gaspésie. Or, la Municipalité est située dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent, dans la MRC de La Matanie. Situé à l'extrême est du Bas-Saint-Laurent, le territoire des Méchins est intégré à la région touristique de la Gaspésie.

À cause de la désuétude de son système de traitement des eaux usées, la Municipalité des Méchins ne peut pas autoriser la construction de nouvelles habitations sur son territoire.

Le maire, Dominique Roy, convient que ces délais ont été causés, entre autres, par des études mal réalisées par ses prédécesseurs, mais il déplore la difficulté d'obtenir des réponses à ses questions.

Si on veut parler au Ministère pour avoir des informations, c’est très difficile, mais si on fait une infraction, ce n’est pas trop long avant qu’on voie les fonctionnaires arriver, remarque-t-il.

Le maire des Méchins, Dominique Roy

Le maire des Méchins, Dominique Roy

Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes

Le maire des Méchins a l'impression que les petits villages comme le sien sont oubliés par le MELCC.

Quand on appelle, on n’est pas capables de parler à personne. On aimerait que quelqu’un puisse nous téléphoner pour nous dire où on est rendus. Est-ce que ça va prendre plus de temps? Qu’est-ce qui leur manque? On n’a pas ces informations et c’est ce qui est difficile pour nous, raconte-t-il.

« Quand on voit les dossiers de Montréal et de Québec qui avancent rapidement, on se demande si les petits villages ne sont pas oubliés. »

— Une citation de  Dominique Roy, maire des Méchins

Des conseils techniques

Le maire de Bonaventure aimerait que le ministère endosse un rôle plus proactif afin d’aider les municipalités à atteindre leurs objectifs, et non juste un rôle de gendarme lorsque celles-ci contreviennent à la loi.

Roch Audet croit que le ministère devrait aussi conseiller les municipalités. Il ne faut pas uniquement que le MELCC soit un ministère qui est là pour les contrevenants. Il doit aussi être là pour nous soutenir et nous aider à mettre en place des systèmes beaucoup plus performants, et c’est leur rôle de le faire, soutient-il.

Bonaventure a pris l'initiative de s'équiper d'un système pour éliminer le phosphate de ses eaux usées et ainsi aller au-delà des normes du ministère.

Le maire de Bonaventure, Roch Audet, photographié dans son bureau.

Le maire de Bonaventure, Roch Audet, photographié dans son bureau.

Photo : Gracieuseté de la Ville de Bonaventure

Un meilleur soutien financier

De son côté, le maire de New Richmond, Éric Dubé, croit que le ministère de l'Environnement devrait offrir davantage de ressources financières aux municipalités pour les aider à mettre aux normes leur système parfois vieillissant de traitement des eaux usées.

On comprend qu’il a de nouvelles exigences qui ont été ajoutées depuis la construction de notre usine de traitement des eaux usées, dans le milieu des années 1990. On s’attend à ce que le ministère aille nous imposer de nouvelles règles, et on n’aura pas le choix de s’y conformer, explique-t-il.

« Est-ce que le ministère de l’Environnement sera là pour nous soutenir financièrement? On comprend que mettre à jour nos installations va nous coûter très cher. »

— Une citation de  Éric Dubé, maire de New Richmond

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