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Des pommes de terre plus résistantes aux maladies pourraient être créées à Sherbrooke

Des gens plantent des pommes de terre.

Plusieurs variétés de pommes de terre biologiques ont été plantées dans le cadre d’un projet de recherche du Département de l’environnement et de géographie de l’Université Bishop’s.

Photo : Radio-Canada / Guylaine Charette

Radio-Canada

La pomme de terre représente un défi pour les producteurs de légumes biologiques. En effet, le rendement des patates biologiques est moins bon que celui des pommes de terre conventionnelles. Afin d'accroître la résistance des pommes de terre biologiques aux maladies, l'Université Bishop's et l'Université de Sherbrooke ont lancé un projet de recherche de plus de 300 000 dollars.

Une parcelle de terrain sur le site de la ferme éducative de l'Université Bishop's a été transformée en laboratoire vivant. L'organisme Sème l'avenir, voué à la recherche sur la biodiversité semencière, cherche à combler un besoin exprimé par les producteurs de pommes de terre biologiques qui veulent augmenter les rendements.

On a des rendements qui sont 20 % plus faibles en biologique parce qu’on n’a pas accès aux mêmes intrants pour gérer les maladies, par exemple, et parce qu'on ne peut pas utiliser de fertilisation chimique. Les pommes de terre sont très gourmandes en azote, explique Hugo Martorell, coordonnateur de l’organisme Sème l’avenir pour le Québec.

Il faut essayer de créer des cultivars plus résistants au mildiou et capables d’avoir un bon rendement dans un contexte de faible fertilisation, ajoute-t-il.

Il s'agit donc de trouver les spécimens qui auront le meilleur potentiel parmi les 800 tubercules semés cette semaine. Chacune de ces semences est issue du croisement de deux parents.

Chaque progéniture de chaque croisement a un potentiel génétique différent, précise M. Martorell.

Il faudra donc suivre leur croissance individuellement pour voir s'ils ont une bonne vigueur, une bonne émergence et une bonne tolérance à l'environnement, indique Marianne Nadeau, étudiante à la maîtrise en biologie à l’Université de Sherbrooke.

« C’est quelque chose qui est important, car c’est notre futur. On ne peut pas continuer à arroser avec des pesticides et à ne pas faire attention à notre environnement, sinon c’est sûr que ça aura une fin. »

— Une citation de  Marianne Nadeau, étudiante à la maîtrise en biologie à l’Université de Sherbrooke
Une patate dans la terre.

Le but du projet consiste à créer des variétés de pommes de terre biologiques résistantes au Phytophtora Infestans, aussi connu sous le nom de mildiou de la pomme de terre.

Photo : Radio-Canada / Guylaine Charette

« Un symbole du changement qu'on doit faire en agriculture »

Ce projet intègre des producteurs agricoles et se déploie aussi dans Lanaudière et au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, le Consortium de recherche sur la pomme de terre et l'organisme Sème l'avenir participent à son financement. Le budget surpasse 300 000 dollars, souligne le directeur du Département de l’environnement et de géographie de l’Université Bishop's, Darreen Bardati.

« C’est un symbole du changement qu’on doit faire en agriculture. C’est le changement vers l’avenir pour s’adapter aux changements climatiques. »

— Une citation de  Darren Bardati, directeur du Département de l’environnement et de géographie de l’Université Bishop's

Professeur à la Faculté des sciences de l’Université de Sherbrooke, Peter Moffett est optimiste quant aux résultats du projet.

Je gage qu’on va en trouver plusieurs qui vont faire une belle pomme de terre qui a besoin de moins d’intrants, autant pour les engrais que pour les produits pour combattre les maladies, soutient-il.

L'équipe de recherche prévoit faire sa récolte en septembre. Toutefois, avant de voir les patates élues sur les étals des marchés, deux ou trois années pourraient s’écouler.

Avec les informations de Guylaine Charette

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