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À Edmonton, des équipes apportent du soutien dans les stations de transport en commun

Un agent de la paix et un travailleur social discutent avec une personne dans une station de train léger d'Edmonton (juin 2022).

L'aide apportée par les patrouilleurs aux personnes dans le besoin peut prendre plusieurs formes, notamment la distribution de vêtements chauds et de nourriture ou encore du soutien pour mener des démarches administratives.

Photo : Radio-Canada / Ariel Fournier

Radio-Canada

Des équipes de travailleurs sociaux et d'agents de la paix patrouillent dans des stations de transport en commun à Edmonton. Elles offrent du soutien sous plusieurs formes à des personnes en situation d'itinérance ou aux prises avec des dépendances, une aide qui semble donner des résultats satisfaisants.

Nous sommes vendredi après-midi à la station de train léger Central, au centre-ville d'Edmonton. La travailleuse sociale Mariah Eshkakogan et l’agent de la paix Kokilan Thamilselvan vérifient chaque entrée et chaque escalier au cas où une personne dans le besoin camperait dans un coin.

Ils trouvent finalement une femme assise seule, le visage couvert. Les deux agents de proximité doivent lui offrir du chocolat et de l’eau avant de pouvoir avoir une conversation avec elle. Elle leur demande alors comment elle pourrait faire pour récupérer ses effets personnels au centre de détention provisoire d'Edmonton, d’où elle a été libérée quelques jours plus tôt.

Les patrouilleurs se rappellent alors l’avoir déjà rencontrée plusieurs fois et lui avoir remis des vêtements chauds, ce qui leur a permis d’établir une relation de confiance avec elle.

Parfois, les gens veulent seulement parler et faire entendre leur voix. C'est généralement comme ça avec elle, explique l’agent Thamilselvan.

Projet pilote

Le jumelage d'un travailleur social et d'un agent de la paix afin de les faire patrouiller dans des stations de train léger est un projet pilote inspiré d’un programme similaire lancé en octobre dernier à Calgary.

Ce projet s’inscrit dans le cadre d'un plan pour la sécurité des transports en commun adopté en février de cette année par le conseil municipal d'Edmonton.

Doté d'un budget de 3,9 millions de dollars, ce plan a permis de créer des équipes mixtes qui ont pour mission de patrouiller de 8 h à 22 h les jours de semaine. Il prévoit d'ajouter des quarts de travail de nuit et durant les fins de semaine à compter de l'été.

Endiguer l’insécurité et donner espoir

Les appels pour accroître la sécurité dans les transports en commun se sont multipliés au cours des derniers mois à Edmonton.

Des données de la police montrent qu'en date du 30 mai, des agents avaient été appelés à l’aide 682 fois dans les stations de train léger et dans d’autres centres de transit. La plupart de ces appels étaient liés à de la violence, à des armes et à du désordre.

La Ville indique que ses besoins en matière de services ont augmenté, notamment en raison du fait que la population de sans-abris a doublé depuis le début de la pandémie de COVID-19, explique-t-elle. Le nombre de décès dus aux drogues a également augmenté de façon spectaculaire.

L'agent de la paix James Hopchin explique qu'il doit recourir à la naloxone presque chaque jour pour aider des personnes dépendantes à atténuer les effets des opioïdes.

De l'aide sous plusieurs formes

Outre les stations de transport en commun, les patrouilleurs interviennent également à d’autres endroits de la métropole pour prêter main-forte au besoin.

Une équipe a par exemple aidé Steven Siminick, un sans-abri aux prises avec une dépendance à l'alcool, à remplir des documents pour s’inscrire à un programme de désintoxication. M. Siminick affirme qu’il lui a tout simplement fallu demander de l’aide aux agents, qui ont commencé à faire des démarches pour lui venir en aide.

Ma grande gueule me cause souvent des ennuis; cette fois-ci, elle m'a vraiment aidé, témoigne-t-il.

Dernièrement, les agents de proximité ont aussi apporté leur aide à Tania Calliou, qui voulait connaître le type de documentation requis pour obtenir une nouvelle pièce d'identité et pouvoir ainsi mettre de l'ordre dans ses finances après avoir perdu sa maison. Cette femme de 46 ans raconte ne jamais avoir connu l'itinérance auparavant.

Cela rend les choses plus gérables mentalement, affirme-t-elle.

Avec les informations d’Ariel Fournier

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