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La pénurie de main-d’œuvre n’épargne pas les festivals de l’Est-du-Québec

L'auteure-compositrice-interprète Maude Audet en spectacle.

Le Festival de la chanson de Tadoussac à l'automne 2021 (archives)

Photo : Radio-Canada / Xavier Bourassa

La pandémie a amené son lot de défis aux organisateurs de festivals. Bien que les mesures sanitaires soient pratiquement toutes levées, le milieu doit maintenant composer avec le manque de personnel.

À l'aube du Festival de la chanson de Tadoussac sur la Côte-Nord qui aura lieu dans deux semaines, des bénévoles sont toujours recherchés, indique le directeur du Festival, Julien Pinardon.

Mais, sinon, pour tout le reste des équipes, on a réussi à boucler et à trouver tout notre monde, affirme le directeur. Ça a pris un peu plus de temps que d'habitude. On le sait, le manque de main-d'œuvre, ça touche tous les domaines, dont l'événementiel.

Il assure toutefois que c'est un phénomène habituel qui était bien présent, même avant la pandémie.

Le directeur du Festival de la chanson de Tadoussac, Julien Pinardon, photographié à l'extérieur.

Le directeur du Festival de la chanson de Tadoussac, Julien Pinardon

Photo : Radio-Canada / Benoit Jobin

Julien Pinardon explique qu'ils doivent aller chercher des employés un peu partout au Québec, ce qui peut engendrer davantage de frais entourant par exemple leurs déplacements. Il doit aussi composer avec le manque de logements à Tadoussac, pour tenter d'héberger les travailleurs.

Je pense que c'est différent depuis la pandémie. On le voit, on le sait, ça a eu des effets négatifs dans le milieu de la technique, tout ce qui est technicien de scène, sonorisation, éclairage, fournisseurs, régisseurs.

Une citation de Julien Pinardon, directeur du Festival de la chanson de Tadoussac

À Trois-Rivières, des spectacles ont d'ailleurs dû être annulés en raison du manque de personnel.

C'est triste de voir ça, surtout avec ce qu'on a vécu les deux dernières années, confie M. Pinardon. On n'est pas à l'abri, c'est certain, de devoir vivre ce genre de situation, mais j'ai bon espoir que la situation s'améliorer[ra], ajoute-t-il.

Problématique bien présente ailleurs dans l'Est-du-Québec

Ce sont sensiblement les mêmes problèmes auxquels doit faire face le codirecteur général du Festival Musique du bout du monde qui se tiendra à Gaspé en Gaspésie du 11 au 14 août, Steve Pontbriand.

Steve Pontbriand, directeur général du Festival Musique du bout du monde de Gaspé.

Steve Pontbriand, directeur général du Festival Musique du bout du monde de Gaspé (archives)

Photo : Radio-Canada / Luc Manuel Soares

On a dû faire face à certains enjeux de recrutement par rapport aux autres années, moins de candidatures reçues, mais, à terme, on trouve les solutions.

Une citation de Steve Pontbriand, codirecteur général du Festival Musique du bout du monde

Steve Pontbriand dit offrir certaines flexibilités d'emploi afin d'attirer les travailleurs, comme la possibilité d'avoir un horaire adapté ou de faire du télétravail dans certains cas.

À Sept-Îles, on peut aussi voir, sur la page Facebook du festival Vieux-Quai en fête Alouette, qui se déroulera du 14 au 17 juillet, que du personnel est toujours recherché. Le temps file à toute vitesse et on a besoin d'aide, est-il écrit.

Les techniciens peinent à fournir

C'est une dure année après-pandémie, expose Stéphane Mongrain, propriétaire de Méga-Scène et technicien de son dans les régions.

Mégascène est basée à Sainte-Luce au Bas-Saint-Laurent et s'occupe de l'aspect technique de plusieurs festivals. Par exemple, cette année, elle travaille sur le Festival en chanson de Petite-Vallée, Éole en musique à Matane, la Fête des guitares de Lac-au-Saumon, les Grandes Fêtes Telus et le Festi Jazz de Rimouski.

Des ballons naviguent au-dessus d'une foule de personnes qui assistent à un spectacle extérieur. On voit une grande scène avec des projecteurs de lumière.

Les Grandes Fêtes Telus de Rimouski en 2018, avant la pandémie (archives)

Photo : Radio-Canada

Stéphane Mongrain soutient que plusieurs de ses compétiteurs n'ont pas survécu aux deux dernières années, ce qui fait que plus de clients se tournent vers son entreprise.

On est très heureux que le téléphone se soit remis à sonner, mais il sonne encore plus qu'avant la pandémie [...] et ça met beaucoup de pression sur notre petite équipe, qui est toute petite, toute neuve. On manque cruellement de personnel, surtout du personnel qualifié.

Une citation de Stéphane Mongrain, propriétaire de Méga-Scène et technicien de son dans les régions

Le propriétaire témoigne que les employés les plus expérimentés doivent souvent mettre les bouchées doubles pour parvenir à faire le travail. Parfois, son équipe doit même se rendre à des festivals avec moins d'employés que nécessaire, souligne-t-il.

L'équipe de M. Mongrain doit mettre les bouchées doubles pour pallier la pénurie de main-d'œuvre.

L'équipe de Stéphane Mongrain à l'œuvre.

Photo : Radio-Canada / Simon Rail-Laplante

Pour sa part, Stéphane Mongrain doit parfois travailler 7 jours sur 7 pour aider son équipe.

Recruter des gens de l'extérieur de la région est une option, mais la facture payée par les organisateurs de festivals est alors plus salée, prévient Stéphane Mongrain.

Moi, je pense qu'on en a pour plusieurs années avant que ça se replace, estime le technicien de son.

Avec les informations de Laurence Vachon et de Perrine Bullant

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