Le propriétaire de la maison de Nicolet où un corps a été retrouvé sous le choc

L’homme dit s’être rendu jeudi au logement pour une course et a constaté une présence policière sur place, mais les autorités ne lui ont pas révélé ce qui se passait. Sylvain Gélinas dit avoir appris par les médias le lendemain matin qu’un corps avait été retrouvé sur sa propriété.

Si j’avais été dans un cartoon, les bras et la mâchoire seraient tombés par terre. Je ne pouvais pas concevoir qu’une histoire sordide comme ça puisse se passer proche, mais encore moins chez nous, dans ma propriété.

« J’ai été habité par une charge d’émotions : de la colère, à la déception, à l’incertitude. Je me demande ce qui va arriver. »

Un des hommes accusés pour outrage à un cadavre, Pascal Martel, était son locataire.

Ce dernier a d’ailleurs été son premier locataire, avec sa conjointe de l’époque. Sylvain Gélinas a acquis l’immeuble en novembre 2020. Tout allait bien jusqu’au mois d’août 2021, lorsque la conjointe a quitté le logement, raconte-t-il.

Elle m’a appelé en pleurs parce qu’elle se faisait battre par Pascal Martel. Il y avait violence conjugale. Un voisin m’en avait parlé aussi, se souvient le propriétaire.

Des mises en demeure

Après la rupture, Pascal Martel tenait à rester dans le logement, mais Sylvain Gélinas affirme que les paiements mensuels étaient constamment en retard. Il dit avoir utilisé des mises en demeure pour faire pression.

Il y a une semaine, Pascal Martel expliquait le retard de ces paiements par des problèmes de santé, avance M. Gélinas. Il avait toujours une attitude de victime, dit-il.

Néanmoins, Sylvain Gélinas dit n’avoir observé aucun comportement violent de la part de Pascal Martel, ni de son fils, Jason. Pascal Martel a toujours été correct avec moi, peut-être parce que j’étais son propriétaire, je ne sais pas.

À l’automne 2021, Florent Dumas serait devenu le colocataire de Pascal Martel, selon les dires de Sylvain Gélinas. Je l’ai vu une seule fois, lorsque je suis allé faire des travaux à la maison.

« Si un voisin avait soulevé la situation, avancé un quelconque fait, c’est sûr que j’aurais réagi. J’aurais aimé le savoir. J’ai toujours protégé mes locataires. »

Jason Martel n’habitait pas chez son père Pascal Martel, rectifie le propriétaire.

Une maison pour déficients intellectuels?

Sylvain Gélinas estime que sa propriété est maintenant étiquetée, hypothéquée en termes d’histoire. Il ne sait pas ce qu’il va en faire, mais songe peut-être à collaborer avec des organismes pour mettre son logement à la disposition des personnes vivant avec des déficiences intellectuelles, à la mémoire de Florent Dumas.

Chose certaine, Sylvain Gélinas ne veut plus jamais revoir Pascal Martel. Il compte suivre avec attention l’enquête sur remise en liberté de Pascal Martel prévue jeudi, au palais de justice de Trois-Rivières.