Les accusations de voies de fait de deux policiers des T.N.-O. suspendues

L'écusson d'un membre de la Gendarmerie royale du Canada (archives).
Photo : Radio-Canada / Matisse Harvey
Le procès entamé lundi à Yellowknife pour juger deux policiers de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) accusés de voies de fait a été interrompu brusquement, mercredi, quand le procureur de la Couronne a déclaré ne pas avoir de « chances raisonnables de condamnation ».
Le caporal Jason Archer et la gendarme Francesca Bechard sont accusés de voies de fait en lien avec l’arrestation de Tracella Romie durant l’automne 2020. Celle-ci avait été arrêtée au magasin d’alcool par deux autres gendarmes et placée en détention sous la responsabilité des deux accusés, où elle affirme avoir passé entre 14 et 16 heures, menottée et malmenée.
L’événement avait fait l'objet d’une enquête criminelle, conduite par la GRC
de l’Alberta, à la demande de l’agent responsable du détachement de Yellowknife, où travaillent toujours les deux accusés.Le procès, commencé cette semaine, devait durer cinq jours. La déclaration du procureur de la Couronne, Greg Lyndon, a pour conséquence de suspendre les accusations, mais celles-ci ne sont pas pour autant abandonnées et pourraient être réactivées à l’avenir.
Satisfaction du côté de la défense
L'avocat représentant la gendarme Francesca Bechard, Robb Beeman, a affirmé à la sortie de la salle d’audience que la suspension des accusations représente une véritable validation des gestes de sa cliente.
Les policiers ont le droit d’avoir recours à une force raisonnable pour se protéger, et c’est ce qui est arrivé ici.
Me Beeman a soutenu que sa cliente est une gendarme bienveillante
qui s’est retrouvée dans une situation difficile avec une femme de toute évidence nettement en état d'ébriété
et particulièrement violente
.
L’avocat représentant le caporal Jason Archer, Ryan Hira, a renchéri sur les propos de son collègue affirmant que la très grande majorité des policiers au Canada sont excellents et sans reproche
, mais que ces derniers ne sont pas obligés d'être parfaits.
Ils ne sont pas surhumains, et [dans cette affaire] personne n’a fait quoi que ce soit de mal
, a-t-il conclu.
Avec des informations de Hilary Bird