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Des élus réclament davantage pour le transport aérien en Abitibi-Témiscamingue

L'aéroport régional de Rouyn-Noranda.

L'aéroport régional de Rouyn-Noranda.

Photo : Radio-Canada / Andrei Audet

L’entrée en vigueur du programme diminuant les coûts du transport aérien régional, mercredi, ne réglera pas toutes les problématiques du secteur, notamment l’offre de vols, selon des élus de l’Abitibi-Témiscamingue.

La députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Émilise Lessard-Therrien, déplore que les billets d’avion pour un aller-retour à 500$ ne permettent pas de partir d’un aéroport régional à destination d’une ville d’une autre région. Québec a restreint le programme aux aéroports de Montréal, Québec et St-Hubert, soit les principaux lieux de départ et d’arrivée des voyageurs en provenance des régions.

Une carte du Québec sur laquelle sont tracés les itinéraires admissibles.

Les liaisons aériennes régionales admissibles au volet sur l'offre de billets d'avion à prix maximal déterminé

Photo : Gouvernement du Québec

Ce qu’il aurait fallu, c’est d’évaluer pour vrai la proposition qui était sur la table avec la coopérative [de transport aérien régional] TREC pour offrir une meilleure desserte. Il fallait intégrer un nouveau joueur soutenu par la communauté. [...] Le gouvernement a choisi d’engraisser les coffres des compagnies aériennes en subventionnant la portion de billet qui va rester à payer au-delà du 500 dollars, soutient la députée solidaire.

Émilise Lessard-Therrien pose devant un mur à l'extérieur.

La députée solidaire de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Émilise Lessard-Therrien.

Photo : Radio-Canada / Jean-Michel Cotnoir

Le porte-parole du Parti Québécois en matière de Transports, Joël Arseneau, abonde dans le même sens, soutenant que le plan présenté est essentiellement destiné aux citoyens des grandes villes.

Ce n’est pas un plan pour le transport aérien régional, c’est une mesure essentiellement pour les gens qui habitent les villes pour aller faire du tourisme en région. C’est même un plan qui va permettre aux gens d’ailleurs au Canada ou d’ailleurs à travers le monde d’aller visiter nos régions. On les accueille, mais ce n’est pas un plan pour les gens qui habitent les régions. Ceux qui vont partir de l’Abitibi-Témiscamingue pour aller visiter la Gaspésie, par exemple, ce n’est pas un billet de 500$ qu’ils vont devoir s’acheter, c’est deux billets de 500$ parce qu’il faut passer par Montréal ou Québec, déplore-t-il.

Le député Joël Arseneau lors d'un point de presse.

Le porte-parole du Parti Québécois en matière de Transports, Joël Arseneau (archives)

Photo : Radio-Canada

Émilise Lessard-Therrien ne partage pas l’avis du ministre québécois des Transports, François Bonnardel, qui croit que le plan pour le transport aérien régional du gouvernement stimulera la demande et l’achalandage dans les aéroports comme ceux de Rouyn-Noranda et Val-d’Or. 

De l’achalandage, ça existe déjà à Rouyn-Noranda. On a une très mauvaise desserte pour notre région. C’est compliqué de se déplacer. À chaque fois que je prenais des vols, ils étaient pleins même si les billets coûtaient entre 700 et 900 dollars pour partir de Rouyn-Noranda, fait-elle remarquer.

Intervention du gouvernement fédéral réclamée

Le député fédéral d’Abitibi-Témiscamingue, Sébastien Lemire, croit que le gouvernement fédéral doit également faire sa part afin de soutenir le transport aérien régional au Québec.

Le gouvernement a peut-être des cartes dans sa manche, mais tarde à les utiliser pour baisser les tarifs payés par les consommateurs. Conséquemment, s’il y a plus de gens qui prennent l’avion, on risque d’avoir une meilleure fiabilité et fréquence dans notre offre de services en Abitibi-Témiscamingue, expose-t-il.

Le député bloquiste d'Abitibi-Témiscamingue, Sébastien Lemire.

Le député bloquiste d'Abitibi-Témiscamingue, Sébastien Lemire.

Photo : Radio-Canada / Andrei Audet

Parmi les actions pouvant être entreprises par le gouvernement fédéral, le député bloquiste cite la suppression de surcharges pour les transporteurs, des taxes aéroportuaires et des droits pour la sécurité des passagers.

Sébastien Lemire note que le Bloc québécois a interpellé directement le gouvernement Trudeau par le passé et le fait à nouveau cette semaine à l'occasion des activités du Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités, qui se penche notamment sur l’étude de la réduction des formalités administratives et des coûts dans les aéroports ruraux et urbains du Canada.

Un pas dans la bonne direction

De son côté, le président de la Conférence des préfets de l’Abitibi-Témiscamingue, Sébastien D’Astous, se montre optimiste et estime que les mesures annoncées peuvent représenter un pas dans la bonne direction.

C’est intéressant, s’il y a des mesures qui sont prises comme celles-là, ça va augmenter la demande, il va y avoir plus de gens qui vont prendre le transport aérien. En même temps, on espère consolider l’offre et s’assurer qu’il va y avoir une desserte qui va être fiable et avec un horaire plus raisonnable pour l’Abitibi-Témiscamingue, souhaite-t-il.

Sébastien D'Astous, maire d’Amos.

Sébastien D'Astous, président de la Conférence des préfets de l’Abitibi-Témiscamingue (archives)

Photo : Radio-Canada / Vincent Rességuier

M. D’Astous soutient que l’offre de transport collectif devra être améliorée dans la région afin de convaincre davantage de touristes de prendre l’avion pour venir visiter l’Abitibi-Témiscamingue.

C’est sûr qu’il y a du travail à faire pour pouvoir sillonner un territoire comme le nôtre avec des grandes distances. Si on veut déployer du tourisme, si on veut donner l’accessibilité, c’est sûr qu’il y a beaucoup de travail à faire au niveau du transport collectif, affirme-t-il.

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