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Billets d’avion à 500 $ : aucune entente signée entre Québec et les transporteurs

Quatre personnes se dirigent vers l'avion de Nolinor sur la piste de l'aéroport de Mont-Joli le 18 décembre 2019.

Les voyageurs qui voudront profiter du tarif subventionné de 500 $ pour les vols régionaux ne pourront pas s’en procurer plus de trois par année.

Photo : Radio-Canada / François Gagnon

Radio-Canada

À moins de trois jours de l’entrée en vigueur du programme destiné à permettre l'achat de billets d’avion à 500 $, le gouvernement du Québec et les transporteurs aériens n’ont pas encore signé d'entente, ce qui suscite de l'inquiétude dans l’Est-du-Québec.

La signature d’une entente s'annonce imminente, une porte-parole du ministère des Transports confirme que celle-ci devrait être annoncée au cours de la semaine.

Or, plusieurs questions demeurent. Tout d’abord, le coût du carburant a presque doublé depuis l’annonce. Les transporteurs se demandent donc si le gouvernement va être en mesure d’ajuster les compensations qu'ils doivent recevoir pour maintenir le prix des billets à 500 $.

Le président du conseil d’administration de l’aéroport régional de Mont-Joli, Bruno Paradis, mentionne que cette question demeure sans réponse pour l’instant. Je m’inquiète un petit peu plus pour l’argent public. On verra combien ça coûtera à ce moment-là, parce que les négociations, visiblement, ne sont pas terminées, mentionne M. Paradis.

Bruno Paradis.

Bruno Paradis a encore plusieurs questions sans réponse quant à l'application du tarif subventionné (archives).

Photo : Radio-Canada / Marie-Christine Rioux

De plus, les systèmes informatiques des compagnies aériennes ne communiquent pas entre eux, explique la directrice de la Régie intermunicipale de l'aéroport de Mont-Joli, Chantal Duchesne.

Si on veut aller à Rouyn-Noranda, on doit prendre [un vol] de Mont-Joli vers Montréal [...]. Pour le moment, on doit faire deux réservations distinctes, alors on parle de 1000 $ et non de 500 $, parce que les deux systèmes ne communiquent pas, soutient-elle.

Une dame dans un aéroport.

La directrice de l'aéroport régional de Mont-Joli, Chantal Duchesne (archives)

Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes

Elle reste sceptique relativement à la logistique derrière la mise en œuvre du programme avant le 1er juin.

Je pense que [le gouvernement et les partenaires] travaillent très fort sur cet aspect-là. Mais ça ne sera pas en place d’ici le 1er juin, d’après mes discussions avec les partenaires, croit Chantal Duchesne.

Trois billets par an suffiront-ils?

Par ailleurs, Radio-Canada a appris qu’il y aura une limite de trois billets par personne par année dans le cadre de ce programme. Les voyageurs pourraient aussi opter pour six allers simples à 250 $ chacun.

Ce sera la responsabilité du ministère des Transports de s’assurer que les voyageurs respectent cette règle.

Bruno Paradis se demande si trois billets par année seront suffisants. Pour l’instant, est-ce que trois, c’est assez? J’ai de la misère à évaluer quels sont les besoins réels de la population. Donc, à l’utilisation, on va pouvoir tester si c’est assez, explique M. Paradis, qui est aussi préfet de la MRC de La Mitis.

« On va laisser la chance au coureur. Ce qu’on souhaite, c’est créer une liaison journalière vers les grands centres. »

— Une citation de  Bruno Paradis, président du conseil d’administration de l’aéroport régional de Mont-Joli

Ce programme coûtera 261 millions de dollars au gouvernement du Québec au cours des cinq prochaines années.

Avec les informations de Félix Lebel

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