Des cas présumés de grippe aviaire chez des renards et des moufettes

Des moufettes pourraient être mortes de la grippe aviaire en Saskatchewan.
Photo : iStock
Des cas possibles de grippe aviaire sont apparus chez des mammifères en Saskatchewan, selon le pathologiste au Collège de médecine vétérinaire de l’Ouest situé à Saskatoon, Trent Bollinger.
Selon lui, le premier cas présumé de grippe aviaire chez un grand carnivore
a été amené à son laboratoire il y a trois semaines.
En date de la semaine dernière, entre 6 et 10 autres animaux avaient été testés.
Ce sont surtout des moufettes, ainsi qu’un renard roux, qui ont présenté des signes neurologiques pouvant être attribués à la grippe aviaire
, déclare-t-il.
Trent Bollinger note que d’autres maladies virales causent des symptômes similaires, comme la maladie du Carré ou la rage.
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Cependant, des tests diagnostiques moléculaires récents pointent vers la grippe aviaire comme étant la cause la plus probable dans au moins trois des décès analysés.
Dans d’autres cas, nous avons fait des autopsies et nous poursuivons les analyses. Il pourrait donc y avoir plus de cas
, précise le pathologiste vétérinaire.
La transmission du virus aux mammifères ne surprend pas le spécialiste. Des cas sont aussi apparus aux États-Unis, dit-il. Mais nous en avons un bon nombre, ce qui peut être un peu inhabituel.Ça reste à voir.
Des morts tout au long de l’été
Trent Bollinger s’attend à ce que davantage d’oiseaux aquatiques meurent des suites de la grippe aviaire au cours de l’été, puisque les risques de transmission sont élevés chez ces espèces d’oiseaux.
Il y a eu un grand nombre d’oiseaux morts au printemps, pendant la saison de la migration. Mais alors que le spécialiste s’attend à ce que la mortalité de ces oiseaux diminue pendant l’été, il note que les oisillons sont cependant un autre groupe à risque.
Nous aurons de nouvelles cohortes de canetons et d’oiseaux juvéniles qui pourraient aussi être exposés au virus, dit-il. Nous pourrions donc voir encore une fois une augmentation du nombre d’oiseaux morts observés par le public.
Selon Trent Bollinger, les espèces les plus touchées par le virus semblent être en nombre relativement élevé, et le taux de mortalité n’a pas en ce moment un impact significatif sur leurs populations.
Ce qui est surtout inquiétant, c’est le risque de transmission à la volaille, parce qu’alors les oiseaux meurent en grand nombre et que le virus a des impacts économiques
, rappelle-t-il.
Le vétérinaire se fait rassurant : le virus de cette grippe ne se transmet pas aux chiens, aux chats et aux humains.
Ce qu’il faut faire
Trent Bollinger rappelle qu'il faut éviter de toucher à des animaux dont le comportement n’est pas normal, et contacter un agent de conservation de la faune.
Si l’animal en question meurt et que la grippe aviaire peut être en cause, Trent Bollinger indique qu’on peut ramasser la carcasse en portant des gants de latex, la mettre dans un sac de plastique et l’amener à un laboratoire, comme celui du Collège de vétérinaire.
Avec des informations de Daniella Ponticellli