Une vingtaine de fous de Bassan trouvés morts dans la Péninsule acadienne
La carcasse d'un fou de Bassan sur une plage à Tracadie, au Nouveau-Brunswick, le 26 mai.
Photo : Gracieuseté : Lewnanny Richardson
Une vingtaine de carcasses de fous de Bassan ont été trouvées cette semaine dans la Péninsule acadienne, selon le biologiste Lewnanny Richardson, de Nature Nouveau-Brunswick.
Les premières carcasses ont été trouvées sur une plage de Tracadie mercredi, lorsque Lewnanny Richardson effectuait un décompte d’oiseaux.
« Jeudi, j’ai trouvé onze fous de Bassan sur cinq kilomètres. Ce n’est pas normal. »
De plus, deux carcasses de cormorans à aigrettes, un oiseau noir qui vit en colonie, ont aussi été signalées dans la Péninsule acadienne cette semaine.
Environnement et Changement climatique Canada a récupéré les carcasses signalées par Nature NB et doit les faire analyser pour savoir si elles sont porteuses du virus de la grippe aviaire.
Cela prendra de deux à trois jours pour avoir une confirmation.
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La menace de la grippe aviaire pour le fou de Bassan inquiète fortement Lewnanny Richardson. Parce que c’est un oiseau qui vit en colonie […] c’est une grippe facilement transférable
, a-t-il mentionné samedi dans une entrevue à Radio-Canada.
Le biologiste souligne que la situation se limite pour l’instant au nord du Nouveau-Brunswick.
Nature NB sur le qui-vive
Bien qu’il n’y ait pas de colonies de fous de Bassan au Nouveau-Brunswick, les oiseaux sur l’île Bonaventure, au Québec, se déplacent dans les provinces maritimes pour se nourrir.
À cause de certains évènements comme la grippe aviaire, ils vont s’épuiser en mer et mourir, et venir s’échouer sur les plages
, explique Lewnanny Richardson.
Des colonies de fous de Bassan situées à Terre-Neuve auraient récemment été atteintes par la grippe aviaire, selon Magella Guillemette, professeur du département de biologie, chimie et géographie de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) et spécialiste des fous de Bassan.
Selon Lewnanny Richardson, il ne serait pas étonnant que les autres provinces de l’Atlantique signalent des situations similaires dans les prochains jours.
Il attend des nouvelles d’experts à l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse.
Le biologiste prévoit également à retrouver plus de carcasses dans les jours à venir dans le nord du Nouveau-Brunswick.
On a juste couvert un 15 % de l’habitat qu’on couvre normalement
, explique-t-il. Je pense que les chiffres vont augmenter avec le temps.
Nature NB compte prendre une photo de chaque oiseau trouvé mort pour ensuite faire une carte GPS
afin d’illustrer l’étendue du problème.Le risque de grippe aviaire pour les humains est très faible.
Il est cependant recommandé d’éviter tout contact avec les oiseaux, morts ou vivants, afin de ne pas propager la maladie.
Les gens sont invités à communiquer avec Nature NB s'ils trouvent un oiseau mort.
Avec des informations de Sarah Déry