Un appui pour les diabétiques

Une pompe à perfusion d’insuline permet d’injecter de l’insuline sans devoir utiliser de seringue (archives).
Photo : CBC/Craig Chivers
Le député de Bonaventure, Sylvain Roy, demande le remboursement de l’équipement médical des personnes atteintes par le diabète de type 1. Il le fait en appui à une pétition de 4000 noms, lancée il y a quelques mois par un policier de la région de l’Outaouais.
Il a présenté sa requête en conférence de presse à l'Assemblée nationale, en fin de matinée mercredi.
Au Québec, le ministère de la Santé rembourse seulement les personnes qui reçoivent un diagnostic de diabète de type 1 avant l’âge de 18 ans. Le député de Bonaventure juge ce critère, basé sur l’âge, discriminatoire.
Précisions concernant cet article
Le programme de remboursement pour les diabétiques est en vigueur depuis 2011. Seuls les jeunes de moins de 18 ans diagnostiqués après l’entrée en vigueur du programme sont admissibles, ce qui exclut tous les jeunes qui ont reçu un diagnostic avant leur majorité, mais qui sont nés avant 1993.
Le policier Marc Leblanc a reçu un diagnostic de type 1 à l’âge de 27 ans et utilise une pompe à insuline qu’il doit bientôt remplacer.
Il trouve la facture de 10 000 $ difficile à avaler. J’ai beau avoir un métier honorable, mais j’ai des enfants, des obligations comme tout le monde, et ça, ça sort de mon budget
, constate le policier. À cet équipement s’ajoutent des montants de 2000 $ à 3000 $ par année en matériel médical.
La pompe qu’il utilise, dit-il, aurait bien aidé son père diabétique et mort très malade dans la cinquantaine. Ce n'est pas une maladie qu’on choisit
, commente M. Leblanc.
Le Gaspésien André Audet, diabétique depuis 2008, utilise lui aussi une pompe à insuline depuis cinq ans. L’appareil a stabilisé son état. De santé fragile, il reste néanmoins inapte au travail. Ces deux petites rentes ne lui permettent pas de conserver son traitement qu’il entrevoit abandonner faute de pouvoir le payer.
Le cas de M. Audet interpelle Sylvain Roy. Le député croit que le gouvernement aurait tout intérêt à payer ces appareils nécessaires au contrôle de la maladie, comme des lecteurs de glycémie ou des pompes à insuline.
Les malades qui n’ont pas les moyens financiers d’acheter leur équipement vont finalement se tourner vers des soins de santé, ce qui va finalement coûter plus cher au gouvernement, analyse M. Roy.
« Je pense que le ministre de la Santé sait compter. »
Le député demande donc au gouvernement d'agir rapidement.