Plusieurs cas de grippe aviaire confirmés chez des fous de Bassan aux Îles-de-la-Madeleine

Depuis une dizaine de jours, les Madelinots aperçoivent des centaines de carcasses de fous de Bassan sur les plages des Îles-de-la-Madeleine (archives).
Photo : Véronique St-Onge
Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) indique que le virus de la grippe aviaire a été détecté chez des fous de Bassan récoltés aux Îles-de-la-Madeleine.
Au total, cinq fous de Bassan ont été envoyés pour analyse au Centre québécois sur la santé des animaux sauvages, précise le MFFP dans un communiqué diffusé mardi après-midi. Ces cinq oiseaux étaient infectés par la grippe aviaire.
Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, assure que la situation est suivie de jour en jour.
On est en contact très étroit avec l'agence canadienne d'inspection des aliments, qui est le premier répondant pour tout ce qui touche les mortalités qui seraient susceptibles d'être liées à l'influenza aviaire, mais il y a une cellule actuellement au Québec qui suit ça de très, très près. Ça inclut le MAPAQ
, a affirmé le ministre en point de presse à Rimouski.
M. Lamontagne n'était toutefois pas en mesure de donner des précisions quant à la situation des fous de Bassan aux Îles-de-la-Madeleine.
Mardi matin, le maire des Îles, Jonathan Lapierre, avait pourtant reçu une information selon laquelle les premières analyses révélaient que la grippe aviaire n'était pas en cause dans la mortalité des fous de Bassan.
Après la confirmation d'un premier cas de grippe aviaire en Gaspésie, la possibilité que les fous de Bassan en soient infectés en inquiétait plusieurs aux Îles.
On parle de plusieurs centaines d'oiseaux, probablement tout près d'un millier de fous de Bassan retrouvés sur les côtes des Îles depuis une dizaine de jours.
Par ailleurs, pendant que les analyses sont menées en laboratoire, les carcasses s'accumulent sur les plages de l'archipel. Le maire attend toujours qu'un ministère puisse lui confirmer qui est responsable de la gestion de ces oiseaux contaminés.

Près d'un millier de fous de Bassan morts jonchent les plages des Îles, mais le maire ne sait toujours pas quel ministère se chargera de les ramasser ni à quel moment (archives).
Photo : Véronique St-Onge
Ça dépasse largement notre mission de base à la Municipalité. On ne peut pas envoyer des employés parcourir 300 km de plage à la recherche d'oiseaux morts sans savoir de quoi il en retourne et, surtout, comment en disposer
, souligne M. Lapierre.
Ça relève de qui directement? Qui va se charger de faire un suivi sur la nature des décès et la gestion de ces oiseaux-là? On a lancé des appels dans à peu près tous les ministères, tous les organismes paragouvernementaux, on leur pose les mêmes questions, mais on attend des réponses.
Le maire dit comprendre l'inquiétude de la population face à cette situation, mais rappelle que, selon la santé publique, le phénomène ne pose pas de risque pour la santé des humains.
Il demande tout de même à Québec de ne pas prendre la situation à la légère et de dépêcher des experts aux Îles pour gérer la situation.