Ottawa lance les consultations pour le prochain Plan pour les langues officielles en C.-B.

Mardi, à Vancouver, la ministre des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor, a lancé les consultations pancanadiennes sur le prochain Plan d’action pour les langues officielles, en vigueur de 2023 à 2028.
Photo : Radio-Canada / Alexandre Lamic
La ministre des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor, a lancé à Vancouver les consultations pancanadiennes sur le prochain « Plan d’action pour les langues officielles », qui doit entrer en vigueur au printemps 2023.
Ces consultations donnent l’occasion aux Canadiens de s’exprimer sur la façon dont le gouvernement fédéral promeut la dualité linguistique et soutient les communautés francophones ou anglophones en situation minoritaire.
Elles sont particulièrement importantes cette année parce qu'elles doivent alimenter le projet de modernisation de la Loi sur les langues officielles, le projet de loi C-13, déposé en mars dernier par la ministre Petitpas Taylor.
Ce sont les communautés, les organismes et les intervenants au pays qui font vivre nos langues officielles. Je tiens donc à ce que ce prochain plan d’action reflète leurs préoccupations, réponde à leurs besoins et tienne compte de leurs pistes de solution.
La ministre a précisé que les réflexions recueillies lors des consultations vont aider à évaluer les besoins sur le terrain, à allouer les ressources et à définir les grands objectifs pour les cinq années à venir
.
Ce sera l’occasion parfaite d’aborder des enjeux actuels tels que l’immigration francophone, le continuum en éducation, le programme d’immersion, et encore plus.
Ginette Petitpas Taylor affirme être prête à écouter tous les points de vue concernés par les langues officielles au pays : Nous savons que les anglophones et les francophones vivent des expériences différentes, selon qu'ils sont Acadiens, Québécois anglophones, francophones en situation minoritaire ou anglophones.
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Des rencontres en personne ou en ligne auront lieu jusqu’en août 2022 dans les dix provinces et les trois territoires, afin de rendre compte des différentes réalités linguistiques du Canada. Une première consultation a eu lieu mardi en Colombie-Britannique, dans des locaux de l'Université Simon Fraser (SFU). Selon le gouvernement, les consultations se termineront par un sommet à Ottawa, consacré à la synthèse et à l’examen des renseignements recueillis.
La ministre ajoute qu'Ottawa coordonnera ses efforts avec ceux des gouvernements provinciaux et territoriaux.
Selon Ginette Petitpas Taylor, le plan précédent couvrant les années 2018 à 2023 a permis d’augmenter le financement des organismes communautaires qui travaillent pour l’épanouissement des communautés de langue officielle en situation minoritaire.
Les recommandations du commissaire entendues
Lors de son point de presse, la ministre Petitpas Taylor a réagi au rapport du commissaire aux langues officielles du Canada publié la semaine dernière, faisant le bilan du Plan d’action pour les langues officielles 2018-2023
.
Il y salue le succès de plusieurs initiatives, comme l’appui au développement de la petite enfance ou encore l’initiative des communautés francophones accueillantes dans le domaine de l’immigration. Toutefois, il y reprend une demande de longue date : l’ajout de clauses linguistiques dans les transferts financiers du fédéral vers les provinces et vers les territoires, notamment dans le domaine de la petite enfance et de l’éducation.
Ginette Petitpas Taylor assure qu’elle accepte ces recommandations du commissaire Raymond Théberge. C’est sûr qu’on prend ses commentaires en considération et on va s’assurer qu’on va aller de l’avant avec un plan d’action qui va faire une réelle différence dans la vie des Canadiens
, ajoute-t-elle.
Par ailleurs, la ministre des Langues officielles rappelle que le travail sur le projet de loi C-13 se poursuit, afin que celui-ci ait plus de mordant
. Le dépôt du projet de loi a, en général, été bien reçu par les organisations de la francophonie canadienne, qui reconnaissent une grande amélioration par rapport à ce qui avait été déposé en juin 2021 par la ministre des Langues officielles de l'époque, Mélanie Joly.
À écouter :
De son côté, le directeur du Bureau des affaires francophones et francophiles (BAFF) de l’Université Simon Fraser, Gino Leblanc, a applaudi la tenue de consultations pour le prochain Plan d’action pour les langues officielles, soulignant que le BAFF est né de ce genre de rencontres en 2004.
Avec des informations de Dominique Lévesque