Le film Novembre, sur les attentats de 2015 à Paris, très bien accueilli à Cannes
Sandrine Kiberlain et Jean Dujardin sont les vedettes du cinquième film réalisé par Cédric Jimenez.
Sandrine Kiberlain, Jean Dujardin et Cédric Jimenez présentent le film «Novembre» au Festival de Cannes le 22 mai 2022.
Photo : Getty Images / Pascal Le Segretain
Le film policier français de Cédric Jimenez sur les attentats de novembre 2015 à Paris, qui décrit la traque des terroristes dans les jours ayant suivi le drame, a fait un triomphe dimanche soir au Festival de Cannes, où il était projeté hors compétition.
Après Bac Nord, présenté à Cannes en 2021, sur la police de Marseille, et La French, Cédric Jimenez s'inspire de nouveau de faits réels pour Novembre, avec une nouvelle immersion chez les forces de l'ordre.
L'histoire débute le 13 novembre 2015 au siège de la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire française, près de Paris, quand une dizaine de téléphones se mettent à sonner simultanément.
Ce soir-là, en quelques heures à peine, des commandos djihadistes ont tué 130 personnes et en ont blessé 350 à Paris et en banlieue, près du Stade de France, sur des terrasses de la capitale et dans la salle de spectacle du Bataclan.
L’histoire de la traque des terroristes
Dans le film de Cédric Jimenez, le travail de la police est mis en lumière. Sous les ordres d'Héloïse, jouée par Sandrine Kiberlain, et Fred (Jean Dujardin), l’équipe entame une traque tous azimuts, en France, au Maroc et sur Internet, pour mettre la main sur les terroristes.
Cinq jours durant, les résultats espérés par la France entière se font attendre : la police lutte contre des accès de fatigue de colère, et accumule les fausses pistes. Un témoignage d'une amie de la personne qui logeait des islamistes va finalement s'avérer décisif.
On ressort du visionnement du film assourdi et aveuglé après la scène de l'assaut final, avec un déluge d'armes et de feu, dans l'appartement de Saint-Denis où se terraient les terroristes.
À la fin de la projection dans le Grand théâtre Lumière, l'équipe du film a été longuement applaudie, par un public debout.
En 2021, BAC Nord, qui revenait sur des accusations de corruption dans la police marseillaise, avait été un gros succès en salle, mais avait provoqué la polémique quand un syndicat policier ainsi que des personnalités politiques de droite et d'extrême droite l'avaient utilisé pour justifier leurs préoccupations sécuritaires, au grand dam de Cédric Jimenez.
Un autre long métrage présenté à Cannes se consacre à la tragédie du 13 novembre 2015, Revoir Paris, d'Alice Winocour, qui adopte plutôt le point de vue des personnes survivantes.