Québec solidaire veut rendre gratuites toutes les méthodes contraceptives

Au Québec, le stérilet de cuivre n'est généralement pas couvert par les assurances publiques et très rarement par les assurances privées.
Photo : getty images/istockphoto / flocu
De la pilule au condom, en passant par le stérilet et le diaphragme, Québec solidaire (QS) propose d’offrir gratuitement toutes les méthodes contraceptives à l’ensemble de la population de la province.
Dans le contexte économique actuel, qui se révèle difficile pour une large partie de la population, QS affirme que cette promesse électorale tombe à point.
C'est vraiment pour permettre aux femmes de ne pas avoir à choisir entre payer leur contraception ou bien payer une pinte de lait à la fin du mois
, donne en exemple la co-porte-parole du parti, Manon Massé.
Si le régime d’assurance médicaments public du Québec couvre déjà une bonne partie des coûts liés à la pilule, par exemple, Mme Massé rappelle que les femmes doivent tout de même acquitter une franchise mensuelle.
D’autres méthodes, comme le stérilet de cuivre ou le diaphragme, ne sont quant à elles pas couvertes par le régime public et le sont très rarement par les assureurs privés, ajoute Mme Massé.
La charge de la contraception repose essentiellement sur les épaules des femmes et donc, dans le portefeuille des femmes
, dit-elle.
Si à Québec solidaire on propose un programme de gratuité, c'est pour permettre aux femmes de se libérer de cette charge économique.

Manon Massé croit que les Québécois doivent rester « des leaders » en matière de droit des femmes.
Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel
Une mesure à coût nul?
Québec solidaire affirme que sa promesse électorale se réaliserait à coût nul. Offrir l’ensemble des méthodes contraceptives gratuitement à toute la population québécoise coûterait environ 48 millions de dollars par année, indique Mme Massé.
Selon des calculs réalisés par le parti, mais que Radio-Canada n’est pas en mesure de valider, la mesure permettrait d’épargner jusqu’à 70 millions de dollars annuellement en soins reliés aux grossesses non désirées.
Mme Massé croit donc non seulement que la mesure se réaliserait à coût nul, mais que le Québec ferait des économies
, en réalité.
Selon une étude de 2015 transmise par la Société canadienne de pédiatrie, la gratuité des méthodes contraceptives pour l'ensemble du pays coûterait 157 millions de dollars par année, mais permettrait d’épargner 320 millions de dollars en soins médicaux.
Au moment où le droit à l’avortement est menacé aux États-Unis, Mme Massé appelle les Québécois à rester des leaders
en matière de droit des femmes.
Une des façons de l'être, c'est en assurant aux femmes, aux Québécois et Québécoises, d'avoir accès gratuitement à la contraception
, dit-elle.