Une femme succombe après une chute dans la rivière du Moulin à Laterrière
L'accident est survenu sur la rivière du Moulin, dans le secteur de Laterrière.
Photo : Radio-Canada / Gabrielle Morissette
La femme qui est tombée dans la rivière du Moulin alors qu'elle pagayait en planche dans le secteur de Laterrière, jeudi soir, est finalement décédée à l'hôpital.
Des amis qui l'accompagnaient ont appelé les secours vers 19 h 30. Une opération d'urgence a permis de lui venir en aide peu de temps après sa chute. La dame était inconsciente lors de son arrivée à l’hôpital.
L'inspectrice du Service incendie de Saguenay, Mélanie Villeneuve, affirme que la femme de 34 ans ne portait pas correctement sa veste de flottaison.
« La dame qui était en planche à pagaie avait seulement enfilé sa veste de flottaison individuelle sans la mettre convenablement, donc sans l’attacher ni la sangler. »
La police a confirmé son décès vendredi en fin d'avant-midi.
La température de l’eau présentement, au printemps, est extrêmement froide, explique Mme Villeneuve. Les gens doivent comprendre que ce sont les rivières et les lacs au nord qui dégèlent, ce qui cause ce coup d’eau. C’est pour ça que les cours d’eau sont si élevés. Le débit est très fort et l’eau est très froide. Ça saisit instantanément. La respiration devient difficile, et ça devient difficile de crier. Les doigts engourdissent rapidement. Je peux estimer qu’en moins 60 secondes on tombe dans un état d’hypothermie.
Elle rappelle d'ailleurs aux citoyens de faire preuve de prudence sur ou près des cours d'eau, particulièrement en cette saison printanière. Même les randonneurs qui sont à proximité de l'eau doivent se méfier, car la terre est friable et les rochers glissants.
Un sifflet comme outil supplémentaire
En planche à pagaie, en plus du port obligatoire de la veste de flottaison individuelle, il est recommandé d'avoir un sifflet afin de pouvoir demander de l'aide en cas de besoin. Il s'agit d'un outil fort utile, selon l'instructrice de planche à pagaie Valérie Boudreault.
« Si on tombe à l'eau et qu'on a besoin d'aide, ça peut arriver qu'à cause du choc thermique, on ait vraiment moins de voix qu'on aurait normalement pour crier. Alors, un sifflet, c'est vraiment nécessaire pour alerter quelqu'un qui passerait. »
Selon les données de la Société de sauvetage du Québec, 41 % des noyades surviennent dans les rivières. Depuis le début de l'année, neuf noyades ont été répertoriées au Québec, toutes activités confondues.
Avec les informations de Gabrielle Morissette