•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Québec allégera les droits de scolarité de certains étudiants étrangers

Jean Boulet en conférence de presse.

Les étudiants étrangers seront admissibles à une réduction de leurs droits de scolarité s'ils étudient en région, a fait savoir le ministre Boulet.

Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes

Radio-Canada

Dès septembre 2023, les étudiants étrangers qui poursuivent leurs études à l’extérieur de la communauté urbaine de Montréal verront leurs droits de scolarité ramenés au même montant que celui réclamé aux étudiants québécois.

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Jean Boulet, en a fait l’annonce jeudi à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), en compagnie du recteur de l’institution, François Deschênes.

Québec veut ainsi combler les besoins de main-d'œuvre en se tournant vers les étudiants étrangers, mais aussi attirer les immigrants en région – plutôt qu’à Montréal. Pour bénéficier du nouveau programme, les étudiants visés devront s’inscrire dans un établissement d’enseignement supérieur francophone.

Près de 2850 étudiants étrangers participent à l’Opération main-d'œuvre et sont visés par la mesure présentée par Québec. Cependant, pour pouvoir en profiter, ils devront étudier à temps complet à l’extérieur de la région métropolitaine.

À partir de l’automne 2023, ces étudiants paieront les mêmes droits que les étudiants québécois. Au niveau collégial, ils seront exemptés des frais de 17 000 $ par année, et à l’université, ils paieront environ 3000 $, plutôt que les 24 000 $ normalement réclamés. La facture défrayée par Québec dans le cadre de ce programme s’élèvera à 80 millions de dollars sur quatre ans.

Cette mesure ne sera pas rétroactive, a prévenu le ministre Boulet, mais elle s’appliquera [aux étudiants] qui sont déjà là. Si, pour l’instant, 2850 étudiants sont visés, le ministre prévoit qu’il y en aura 1200 de plus d’ici les trois ou quatre prochaines années.

M. Boulet a indiqué qu’il faut faire connaître le programme avant de le mettre en place et qu'il faut respecter les délais, ce qui explique que le programme en question ne débutera qu'en septembre 2023.

Combler des besoins en français

Le but de Québec est de combler une partie de la pénurie de main-d'œuvre. Nous avons un intérêt à attirer et à retenir les étudiants [étrangers], a ajouté M. Boulet. Ils sont une force vive pour le Québec, a-t-il encore souligné. L’accent sera mis sur l’accompagnement pour qu’ils trouvent un logement et qu’ils dénichent un emploi.

Le gouvernement souhaite que les étudiants étrangers qui étudient dans les régions du Québec puissent y demeurer et s’y établir. Tu découvres une communauté. Tu te fais un chum, tu te fais une blonde, a illustré le ministre, affirmant que le taux de rétention [des étudiants étrangers] est de 75 % à Rimouski et qu’ils sont l’avenir du Québec.

Les étudiants qui viennent de la France, de la Belgique et des autres provinces canadiennes bénéficient déjà d’un statut particulier au cours de leurs études au Québec. S’ils acceptent d’aller en région, le nouveau programme annoncé par le ministre Boulet s’appliquera aussi à eux.

M. Boulet croit qu’avec cette annonce, ce sera gagnant pour favoriser l'apprentissage du français et, par conséquent, assurer une intégration durable aux valeurs de la société.

Les secteurs de la santé et de la technologie particulièrement visés

Si les programmes pour lesquels les étudiants étrangers seront partiellement exemptés de droits de scolarité sont les mêmes que pour l’Opération main-d'œuvre, la santé, l’éducation, les technologies de l’information et le génie seront particulièrement ciblés, a noté le ministre Boulet.

Les universités et les collèges sont des vecteurs pour une immigration réussie, a rappelé le recteur de l’UQAR, François Deschênes, qui a avoué que le défi est grand pour attirer et retenir les étudiants en région.

Il a mentionné que le programme annoncé jeudi par Québec est un argument supplémentaire pour les retenir. Il faut rendre accessible la formation dans les régions, a-t-il plaidé. Ce nouvel incitatif pourrait permettre, selon lui, d’attirer davantage d’étudiants étrangers à l’UQAR.

Ce sont des [nouveaux] moyens qui vont nous aider, a-t-il dit.

Le nouveau programme d’allégement des droits de scolarité pour les étudiants étrangers s’inscrit dans la foulée des mesures qu'adopte le gouvernement du Québec pour combler la pénurie de main-d'œuvre.

En avril, Québec avait notamment lancé 17 missions à l’étranger pour recruter 3000 travailleurs. Et la stratégie de l’Opération main-d'œuvre vise à pourvoir 170 000 postes vacants avec des investissements de près de 3,9 milliards de dollars sur cinq ans.

Avec les informations de La Presse canadienne

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...