Imaginer le monde autrement avec la 10e Biennale de sculpture contemporaine

L'exposition « Aller à, faire avec, passer pareil » du duo Edith Brunette et François Lemieux sera présentée à la Galerie R3 de l'Université du Québec à Trois-Rivières.
Photo : Gracieuseté : Biennale nationale de sculpture contemporaine
La 10e Biennale nationale de sculpture contemporaine se saisit de l’art pour imaginer le monde autrement. Par sa thématique Marche, démarche, manœuvre, elle plongera le public, cet été, au cœur des réflexions sociales et politiques de 14 artistes invités.
La Biennale a dévoilé, mercredi, une programmation qui se déploiera, du 23 juin au 9 septembre, dans sept lieux d’exposition de Trois-Rivières, de Victoriaville et de Montréal.
L’événement rassemblera des artistes en provenance du Québec, de la Nouvelle-Écosse, de l’Alberta, des États-Unis et du Mexique. La majorité d’entre eux présentera des œuvres inédites dont la démarche de création sera également dévoilée.
On traverse le rideau. On va comprendre comment l’artiste arrive à ses réflexions et à créer ses œuvres
, s’est réjouie Audrey Labrie, directrice artistique de la Biennale.
Elle espère que la démarche des artistes se fera mobilisatrice et qu’elle suscitera des conversations sur des thèmes tels que l’écologie, les inégalités et l’occupation du territoire.
L’une des têtes d’affiche de l’événement, le mexicain Carlos Amorales, abordera, à l’aide d’une installation vidéo et de marionnettes, les barrières linguistiques que doivent surmonter les migrants.
Geneviève Baril, artiste établie à Champlain, représentera la Mauricie avec son œuvre Anthologie de la marche. L'œuvre éphémère qui sera présentée au centre d’exposition Raymond-Lasnier a été conçue à partir de matériaux qui pourront ensuite regagner la nature.
Des artéfacts de la centrale Gentilly-2 seront exposés à la Galerie R3, qui accueillera l'œuvre du duo Edith Brunette et François Lemieux. Les artistes se sont intéressés aux marques que l’extraction des ressources laisse sur le territoire. Brunette et Lemieux ont assemblé des extraits sonores et vidéos ainsi que des matériaux et objets industriels récoltés dans divers sites ayant été altérés par l’activité humaine.
À lire aussi :
La rivière Saint-Maurice comme lieu de création
La culture autochtone sera célébrée à l’occasion d’un événement satellite
intitulé Tapiskwan Sipi, la rivière de l'enfilée d'aiguille en langue atikamekw.
Accompagnés de deux artistes de la relève, Jacques Newashish et Cyndie Lemay descendront la rivière Saint-Maurice en rabaska de la Tuque à Grandes-Piles. La rivière sera le théâtre de créations artistiques spontanées.
Ça va durer environ cinq jours, précise Audrey Labrie. Les artistes seront en camping toute la semaine pour avoir une expérience de recherche. On ne s’attend pas à des œuvres finies, mais à ce qu’ils puissent expérimenter et apprendre ensemble.
L’événement se veut une occasion propice à la transmission de savoirs ancestraux.