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Attendre deux mois pour se réfugier au Canada, le périple d’une famille ukrainienne

Quatre personnes assises sur un divan.

Tetiana Chudiiovych est arrivée en Saskatchewan le 14 mai dernier avec ses deux enfants.

Photo : Gracieuseté de Tetiana Chudiiovych

Radio-Canada

Après avoir attendu deux mois la délivrance du visa canadien, une famille ukrainienne est arrivée à Saskatoon au cours de la fin de semaine dernière.

Tetiana Chudiiovych s’est réfugiée en Italie avec ses deux enfants peu de temps après l’invasion russe en Ukraine.

Toute ma vie était en Ukraine, mais je voulais continuer ma vie au Canada. J’espère retourner à Kiev lorsque la guerre sera terminée, déclare-t-elle.

Elle raconte son aventure périlleuse de 24 heures à fuir la capitale dans une petite automobile pleine à craquer.

Nous étions six. Après 300 kilomètres, nous avons manqué d’essence et c’était impossible d’en trouver. Nous étions dans un champ et il faisait froid, raconte-t-elle.

Guerre en Ukraine

Consulter le dossier complet

Un véhicule blindé est en feu, un corps gît dans la rue.

La famille a reçu de l’aide de la police locale pour se rendre dans l’ouest du pays et franchir la frontière avec la Hongrie.

Un attente de six semaines en Italie

Au lendemain du lancement du programme Autorisation de voyage d’urgence Canada-Ukraine (Nouvelle fenêtre) (AVUCU), le 18 mars dernier, la famille a rempli les documents pour les demandes de visa.

Le plan initial était de rester une semaine en Italie avant de s’envoler vers le Canada. Cependant, le retard et l’attente ont repoussé de six semaines les projets de la jeune famille.

Depuis le lancement du programme jusqu'au 11 mai 2022, le Canada a reçu 223 664 demandes de visa pour l'AVUCU.

Cette longue attente a pratiquement bouleversé les projets de Tetiana Chudiiovych, qui songeait à retourner chez elle après avoir fait déplacer ses vols à quatre reprises.

Le 11 mai dernier, la famille a obtenu son visa à Vienne, en Autriche. Trois jours plus tard, Mme Chudiiovych et ses enfants prenaient l’avion vers la Ville des Ponts.

Depuis son arrivée, Mme Chudiiovych a obtenu son numéro d’assurance sociale, mais doit se rendre à la banque pour ouvrir un compte et obtenir sa carte d’assurance-maladie.

Je suis déjà fatiguée, mais je suis heureuse que mes enfants soient en sécurité. Je ne suis plus nerveuse ou apeurée.

Une citation de Tetiana Chudiiovych, refugiée ukrainienne au Canada

Traverser l’Ukraine avec deux chiens, quatre chats et deux serpents

De leur côté, Daria Zaporozhets et sa famille ont mis 9 heures pour se rendre d’un bout à l’autre de Kiev et arriver à une gare de train.

Ils transportaient deux chiens, quatre chats et deux serpents non venimeux.

Nous avons voyagé dans la noirceur parce que les forces russes tiraient sur les trains. Nous avons atteint la frontière avec la Pologne, raconte-t-elle.

Une femme portant un manteau d'hiver regarde au loin.

Daria Zaporozhets attend de prendre un vol pour le Canada afin de s'installer à Saskatoon.

Photo : Gracieuseté de Daria Zaporozhets

La famille de trois personnes s’est rendue dans un camp de réfugiés, où elle a commencé à remplir la demande de visa. Six semaines plus tard, elle a reçu son approbation.

Je suis excitée comme une gamine de 5 ans à Noël. Le père Noël nous apporte ce cadeau de venir nous installer au Canada.

Une citation de Daria Zaporozhets, réfugiée ukrainienne en Pologne

Dès la semaine prochaine, les Ukrainiens qui ont obtenu leur visa par l'intermédiaire de l’AVUCU auront accès à des vols nolisés fédéraux.

Malgré les difficultés qu'elle a connues pour venir au pays avec ses animaux, Mme Zaporozhets espère arriver à Toronto la semaine prochaine avant de prendre la route vers Saskatoon.

Elle souhaite devenir réalisatrice de films ou ouvrir une pâtisserie.

Avec les informations de Pratyush Dayal

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