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La Suède et la Finlande enverront ensemble leur candidature à l’OTAN mercredi

La première ministre suédoise, Magdalena Andersson, et le président finlandais, Sauli Niinistö, marchant côte à côte.

La première ministre suédoise, Magdalena Andersson, reçoit le président finlandais, Sauli Niinistö, mardi matin, après avoir officialisé leurs demandes d'adhésion à l'OTAN.

Photo : Reuters / TT NEWS AGENCY

Radio-Canada

La Suède et la Finlande soumettront « main dans la main » leurs demandes d'adhésion à l'OTAN, mercredi.

Je suis heureuse que nous ayons pris le même chemin et que nous puissions le faire ensemble, a lancé la première ministre suédoise, Magdalena Andersson, après une rencontre avec le président finlandais, Sauli Niinistö.

Leur rencontre faisait suite à l'approbation mardi matin du Parlement finlandais à la demande d'adhésion du pays à l'OTAN. Le président finlandais avait confirmé dimanche sa volonté de le faire, mais la décision était subordonnée à l'approbation du Parlement.

Au terme d’une session parlementaire de deux jours, la proposition a été adoptée à une écrasante majorité de 188 voix pour et seulement 8 voix contre.

Pour le ministre des Affaires étrangères, Pekka Haavisto, cette décision n'est cependant pas une raison de se réjouir, car il y a la guerre en Europe. L'adhésion de la Finlande à l'OTAN ne changera pas notre pensée fondamentale, à savoir que nous chercherons toujours des solutions pacifiques et que nous sommes une nation éprise de paix qui cherchera avant tout des solutions diplomatiques à chaque conflit, a-t-il déclaré au cours du débat.

Le tableau montrant, en finlandais, les résultats du vote.

188 députés ont voté pour l'adhésion de la Finlande à l'OTAN et seulement 8 députés ont voté contre.

Photo : Getty Images / AFP/ANTTI AIMO-KOIVISTO

Guerre en Ukraine

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Un véhicule blindé est en feu, un corps gît dans la rue.

Parmi les huit opposants à l'adhésion, Markus Mustajarvi, député de l'Alliance de gauche, s'inquiète de ce que cela veut dire à long terme pour son pays. Notre frontière deviendrait la frontière entre l'alliance militaire et la Russie. De nouvelles tensions ne seraient pas un risque uniquement pendant le processus de candidature, mais plutôt une condition nouvelle et permanente de notre politique étrangère et de sécurité, a-t-il mis en garde.

Un peu plus tôt mardi matin, la ministre suédoise des Affaires étrangères, Ann Linde, a signé la demande d'adhésion de son pays à l'OTAN.

La Finlande et la Suède mettent ainsi fin à près de deux siècles de neutralité puis de non-alignement militaire, en réponse à l'invasion russe en Ukraine.

Ann Linde, un crayon à la main, à son bureau.

Ann Linde, ministre des Affaires étrangères de la Suède

Photo : Getty Images / AFP/HENRIK MONTGOMERY

Aucune différence pour la Russie

La Russie, par l’intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que l’intégration de la Finlande à l’OTAN ne fait aucune différence.

La Finlande, la Suède et d’autres pays neutres ont participé aux exercices militaires de l’OTAN depuis des années. L’OTAN a pris en compte ces territoires dans ses plans d’expansion vers l’est.

Une citation de Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères

Pourtant, presque au même moment où le Parlement de la Finlande approuvait le projet d’adhésion à l’OTAN, deux diplomates finlandais étaient expulsés de la Russie.

L’ambassadeur finlandais en Russie a été informé mardi matin par un communiqué écrit que ces expulsions étaient une réponse aux sanctions de la Finlande envers Moscou, de l’expulsion sans fondement de deux employés de l’ambassade russe à Helsinki et de l’aide apportée aux forces armées ukrainiennes.

Soutien de la communauté internationale

Le Conseil européen soutient fermement l’application de la Finlande et de la Suède pour joindre l’OTAN, a réitéré le chef de la diplomatie de l’Union européenne (UE), Josep Borrell.

L’Allemagne a quant à elle affirmé son intention d’intensifier sa coopération militaire avec ces deux pays, qui cherchent des assurances de sécurité pour la période de transition jusqu'à leur intégration souhaitée dans l'OTAN.

Il est déjà clair que nos pays sont liés par l'obligation de s'entraider conformément à l'article 51 de la Charte des Nations unies, de fournir toute l'aide et tout le soutien possibles pour se protéger mutuellement.

Une citation de Olaf Scholz, chancelier allemand

Le président des États-Unis, Joe Biden, recevra à la Maison-Blanche jeudi la première ministre suédoise, Magdalena Andersson, et le président finlandais, Sauli Niinistö.

Ils discuteront des candidatures de la Finlande et de la Suède à l'OTAN, et de la sécurité européenne, ainsi que du soutien à l'Ukraine attaquée par la Russie, a précisé la porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre.

Les États-Unis ont déjà laissé entendre qu'ils offriraient aux deux pays des garanties de sécurité pendant le temps que durera le processus d'adhésion.

Quant à la Turquie, dont le président Recep Tayyip Erdogan menace de bloquer l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'OTAN, Sauli Niinistö a réitéré qu'il était certain de pouvoir trouver une entente.

Avec les informations de Agence France-Presse, Reuters, bbc et cnn

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