Champion Iron Limited acquiert l’usine de bouletage de Pointe-Noire

Des élus politiques et autochtones étaient présents lors de l'annonce.
Photo : Radio-Canada
La compagnie minière Champion a annoncé mardi matin qu’elle fait l’acquisition de l'usine de bouletage de minerai de fer de Pointe-Noire, pour la somme de 2,5 millions de dollars.
Par l'entremise de sa filiale Minerai de fer Québec, Champion annonce aussi un protocole d'entente avec un important aciériste d’envergure internationale
pour la réalisation d'une étude de faisabilité portant sur la remise en service de l'usine.
Ce qui est requis pour faire une boulette qui peut ensuite être utilisée pour faire de la réduction directe, c’est d’augmenter la teneur du fer à 69 %
, lance le chef de la direction de Champion, David Cataford. L’étude de faisabilité portera donc aussi sur une nouvelle usine de flottation directement au lac Bloom, à Fermont, pour augmenter la teneur en fer des boulettes, explique-t-il.
L'usine de bouletage n'est plus en fonction depuis 2013 et appartenait à la Société ferroviaire et portuaire de Pointe-Noire depuis la faillite de Cliff ressources naturelles. L’usine étant située à l’ouest de Sept-Îles, près du quai multi-usager de Pointe-Noire, il s’agit d’un emplacement stratégique, affirme Champion.
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Au terme de l’étude de faisabilité, la compagnie minière espère avoir une meilleure idée des investissements requis et du calendrier à prévoir avant l’ouverture de l’usine.
« On parle de centaine de millions de dollars pour pouvoir faire l’usine de bouletage, mais on considère quand même que l'endroit est excellent pour faire cet investissement. »
Champion utilisera un procédé à réduction directe pour produire les boulettes. Les boulettes fabriquées avec ce procédé peuvent être transformées en acier dans des fours à arc électrique, un procédé moins polluant, rappelle la compagnie.
Une usine à moderniser
L’usine de bouletage a besoin d’un peu d’amour
, reconnaît David Cataford. Par contre, il y a quand même des infrastructures à l’intérieur de l’usine qui sont encore bonnes. On pense aux broyeurs, on pense aux installations, on pense aux planchers.
Champion devra donc moderniser le reste de l’usine, qui avait été construite en 1965. La compagnie minière estime qu’elle pourra reprendre la même capacité de production, soit environ 6 millions de tonnes de boulettes de fer par année. Les travaux de construction dans l’usine devraient durer de 2 à 3 ans, estime David Cataford.
Les ministres de l'Économie, Pierre Fitzgibbon et des Ressources naturelles, Jonathan Julien sont à Sept-Îles pour cette annonce. Le ministre Fitzgibbon n’a pas écarté la possibilité que Québec apporte son aide financière à Champion : on verra les besoins qui seront requis [...], mais on serait ouverts à ça définitivement
. Le gouvernement du Québec est déjà actionnaire de Champion Iron.
La compagnie minière a également confirmé le lancement de la phase 2 de la mine du Lac Bloom à Fermont.
Avec les informations de Djavan Habel-Thurton