Les infirmières sont fatiguées, leur syndicat réclame de l’aide de Fredericton
L'épuisement du personnel infirmier inquiète leur syndicat.
Photo : Reuters / Kai Pfaffenbach
Des relais de travail de 36 heures, des journées de travail avec le tiers des effectifs nécessaires, des vacances incertaines : les infirmières sont épuisées selon leur syndicat.
La vice-présidente du Syndicat des infirmières et des infirmiers du Nouveau-Brunswick, Maria Richard, dénonce les conditions de travail dans le système de santé, qui ne se sont pas améliorées depuis le début de la pandémie.
J’aimerais vous dire que ça va mieux, mais ça ne va pas mieux
, croit Mme Richard en entrevue au Téléjournal Acadie.
On me disait qu’il y a des unités où ils sont supposés avoir six infirmières et il y en a juste deux dans un quart de travail. Il y a des infirmières qui ont dû faire des relais de 36 heures. Les infirmières sont fatiguées
, déplore la représentante.
Elle constate que le laisser-aller de la population quant aux mesures sanitaires a un impact pour le personnel infirmier.
« La pandémie continue. Les gens sont plus libres de circuler, le port du masque [...] n'est pas obligatoire, les choses changent dans la communauté, mais les choses ne changent pas dans le milieu hospitalier. »
Elle entrevoit que des unités de soins doivent être fermées pour permettre au personnel de prendre des vacances cet été.
Il nous manque assez de personnel[...] je ne sais pas comment ça va aller
, s’inquiète-t-elle.
Des solutions recherchées
Selon Mme Richard, les mesures prises par le gouvernement provincial, comme l’augmentation du nombre de places dans les programmes de science infirmière dans les universités, ne sont pas suffisantes pour régler les problèmes de pénurie.
Il va falloir aller beaucoup plus loin que ça. Il faut regarder à des possibilités pour ces jeunes-là [pour les attirer dans les programmes] comme des bourses
, dit-elle.
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Outre la formation, elle pense qu’il y a beaucoup plus à faire pour retenir le personnel. Maria Richard voit des infirmières quitter la profession par épuisement ou attirées par de meilleurs salaires et conditions de travail dans d’autres provinces.
On parle des trois "R" : recrutement, rétention et respect. Ils vont tous les trois ensemble. Moins le gouvernement travaille avec nous [les infirmières] moins on se sent respectées et [...] on ne verra jamais la lumière au bout du tunnel.
Le Syndicat des infirmiers et infirmières du Nouveau-Brunswick prévoit aussi tenir une conférence de presse lundi sur le retard de l'Association des foyers de soins à signer une convention collective avec son unité de négociation des foyers de soins.
Avec les informations de Margaud Castadère du Téléjournal Acadie