Le projet de dépotoir de déchets nucléaires à Chalk River inquiète le NPD Pontiac
Les installations de Chalk River en bordure de la rivière des Outaouais
Photo : Radio-Canada
Des citoyens préoccupés par le projet de dépotoir de déchets nucléaires à Chalk River demandent aux élus de bien réfléchir aux conséquences d’une telle construction pour la santé des résidents et sur l’environnement avant de l’approuver.
Ils souhaitent que le gouvernement fédéral suspende toute décision sur le projet d’enfouissement jusqu’à ce que le Canada se dote d’une politique plus complète dans ce domaine.
Les citoyens ont fait part de leurs préoccupations, samedi, lors d’une table ronde organisée à l’Université du Québec en Outaouais (UQO) par l’Association de circonscription du Nouveau Parti démocratique dans le Pontiac.
Au NPD, nous pensions important de pouvoir en discuter avec les citoyens de la région
, a déclaré Catherine Emond-Provencher, présidente de l’association. Nous sommes tout particulièrement inquiets des conséquences de ce projet à moyen et long terme.
Le député néodémocrate de Rosemont — La Petite-Patrie, Alexandre Boulerice, ainsi que Denise Giroux, militante de longue date pour la protection de la rivière des Outaouais et ancienne candidate pour le NPD dans le Pontiac se sont joints à la discussion.
On ne peut tout simplement pas courir le risque d’installer un dépotoir pour des déchets aussi dangereux en amont de tant de municipalités
, a déclaré la militante, par voie de communiqué.
« Le pari que les installations prévues puissent être sécuritaires pour des centaines d’années est absurde. »
On peine à connaître l’impact de la crise climatique dans les 10 prochaines années ou qui sera [le] chef du gouvernement dans cinq ans. Comment peut-on espérer tout contrôler pendant des centaines d’années?
, a-t-elle demandé.
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Laboratoires nucléaires canadiens (LNC), la principale organisation de sciences et technologies nucléaires au Canada, espèrent construire sur les berges de la rivière des Outaouais un monticule artificiel afin d’y entreposer des déchets radioactifs.
Le groupe de citoyens soutient que le site se situe à moins d’un kilomètre de la rivière des Outaouais, rivière qui est la principale source d’eau potable pour des millions de Québécois et d’Ontariens
.
Les citoyens ont profité de cette rencontre pour organiser une campagne au cours de laquelle ils vont envoyer des lettres aux élus pour les sensibiliser aux enjeux liés à ce possible dépotoir
.
Dans l’une de ces lettres, ils demandent au gouvernement d’attendre que le Bureau du vérificateur général, qui mène actuellement une étude sur la gestion des déchets radioactifs, rende public son rapport.
Les citoyens aimeraient aussi que le gouvernement porte une attention au rapport du Comité permanent de l'environnement et du développement durable sur le même sujet. Ce rapport est attendu en juin.