Pour les entreprises saisonnières, la course contre la montre pour trouver des employés
Dans le sud-est du Nouveau-Brunswick aussi, le manque de travailleurs persiste.

On s'attend à une activité touristique plus vigoureuse cet été dans le sud-est du Nouveau-Brunswick.
Photo : Getty Images / Dave McIntosh
Les beaux jours reviennent, et c’est une nouvelle course contre la montre pour de nombreuses entreprises touristiques et saisonnières, qui se heurtent à la pénurie de main-d’œuvre.
Peu de régions y échappent. Dans le sud-est du Nouveau-Brunswick, plusieurs disent être toujours à la recherche d’employés pour la saison estivale.
À une semaine du début de la saison, Croisières Shediac Bay Cruises, à Pointe-du-Chêne, a besoin de deux employés à temps plein.
La copropriétaire, Denise LeBlanc, promet pourtant 40 heures par semaine aux deux personnes qu’elle veut embaucher.
On va vraiment être à court d'employés
, dit-elle. Puisque des croisières sont déjà réservées depuis des mois, voire depuis un an, il est impossible de ne pas ouvrir certaines journées par manque de personnel.
Ça va vouloir dire que tout le monde travaille à pleine capacité
, poursuit Denise LeBlanc. Et même à ça, moi et mon mari, on va travailler le surplus.
La copropriétaire avoue que c’est inquiétant pour l’été, qui s’annonce occupé
, après le ralentissement causé par la pandémie ces deux dernières années. Tout le monde semble être dans la même situation
, dit-elle.
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Au quai de Pointe-du-Chêne, on manque aussi de personnel.
Victor Cormier, le directeur général, se gratte la tête : On a assez de misère pour embaucher des étudiants. Je ne sais pas s’ils ont d'autres options.
Patricia Bourque-Chevarie, copropriétaire de la crémerie Ice Cream Delight, à Shediac, dit s’en tirer plutôt bien. Les jeunes aiment ça, travailler à la crème glacée
, mentionne-t-elle.
Cependant, l’entreprise qui se présentait sous le nom d'Ice Cream & Sub Delight a décidé à regret de laisser tomber une partie de son menu. Le côté du sous-marin, avoue la copropriétaire, on a eu beaucoup de difficulté dans les dernières années à faire du recrutement.
Victor Cormier se croise les doigts et avance que certains jeunes, qui n’ont pas fini leur session à l’école, attendent peut-être à la dernière minute pour se choisir un emploi d’été.
Sinon, M. Cormier compte sur les gens qui ont besoin de travail et qui arrivent à l’improviste : Tous les ans, c'est que quelqu'un va monter à la lighthouse, puis qui va venir à l'office pour dire : "eille, j'aimerais travailler ici." Et je dis : "Good! Viens!"
D’après le reportage de Noémie Avidar