Côte-Nord : l’abandon du masque demandera une certaine adaptation

Les Québécois devaient porter le masque dans les lieux publics depuis 22 mois (archives).
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Exigé depuis 22 mois, le port du masque n’est plus obligatoire dans la plupart des lieux publics de la province. Si cette nouvelle réalité réjouit plus d'un Nord-Côtier , elle nécessitera néanmoins une période d'adaptation.
Si la nouvelle est passée inaperçue pour certains, plusieurs citoyens s'en réjouissaient samedi matin aux Galeries montagnaises, le centre commercial de Uashat, communauté voisine de Sept-Îles.
Ça fait du bien parce qu'on sait que les autres provinces avaient déjà abandonné le masque depuis plusieurs semaines déjà
, indique une citoyenne, Deborah Ritchie. Pour elle, il est particulièrement agréable de voir le sourire du monde, d'être capable d'entendre vraiment ce qu'ils disent
.
Il n'est maintenant plus obligatoire de porter un masque dans les écoles, les restaurants, les salles de spectacles, les bars, les lieux de culte et les salles d'entraînement. C'est sans oublier les grands évènements comme le Salon du livre de la Côte-Nord, qui se déroule cette fin de semaine à Sept-Îles.
Plusieurs personnes rencontrées par Radio-Canada samedi ont toutefois mentionné encore envisager de porter le masque dans certains lieux achalandés. D'autres n’étaient pas encore au courant de la fin de l’obligation.
Je ne savais pas que ce n'était plus obligatoire. Je suis rentrée et ma grand-mère me l'a dit. Je vais juste chercher un café et je trouve déjà que c'est beaucoup
, indique Shanika Grégoire, qui constate qu'une période d'adaptation lui sera nécessaire.
Encore recommandé
La Santé publique de la Côte-Nord rappelle que le port du masque est encore recommandé, particulièrement pour les personnes vulnérables. L'organisation invite également à la plus grande tolérance envers les personnes qui décident de le conserver.
« Il faut que nous soyons tolérants. On n'a pas à juger l'autre, on ne connaît pas la raison pour laquelle la personne garde son masque. »
Dr Fachehoun indique que plusieurs raisons peuvent expliquer qu'une personne préfère se protéger même s'il n'est plus obligatoire de porter le masque.
Est-ce que c'est un cas qui est entre le sixième et le dixième jour? Est-ce que c'est un contact domiciliaire d'un cas? Est-ce que je suis immunosupprimé? Est-ce que j'ai des vulnérabilités?
, questionne Dr Fachehoun.
Pour le professionnel de la santé, il importe d'abord et avant tout que chacun fasse un choix personnel. On respecte ce choix-là et n'oublions pas que le masque demeure recommandé
, poursuit-il.
Le port du masque demeure obligatoire dans les transports en commun, les établissements de santé et les résidences pour personnes âgées.