Tuerie de Portapique : un couple avait dénoncé le tueur à la police en 2013

Le surintendant Darren Campbell de la GRC explique le parcours du tueur de la Nouvelle-Écosse, lors d'une conférence de presse le 24 avril 2020 à Dartmouth.
Photo : La Presse canadienne / Riley Smith
Une femme qui avait dénoncé Gabriel Wortman aux autorités avant que le Néo-Écossais n’abatte 22 personnes en avril 2020 souhaite que la tragédie amène la police à changer ses façons de faire.
Sept ans avant la tuerie de masse qui a commencé à Portapique et s’est poursuivie pendant plus de 12 heures dans plusieurs collectivités de Nouvelle-Écosse, Brenda Forbes et son mari George avaient informé la Gendarmerie royale du Canada (GRC ) que leur voisin avait des armes à feu acquises illégalement, car il ne détenait pas de permis.
Un rapport de la police de Truro rédigé en mai 2011, obtenu il y a deux ans par CBC après une demande d'accès à l'information, indiquait également que différents corps policiers avaient été avertis à l'époque que le tireur possédait et transportait des armes à feu, et avait exprimé un désir de tuer des agents de police.
De plus, les Forbes avaient aussi dénoncé en 2013 les violences physiques que Gabriel Wortman faisait subir à sa compagne, Lisa Banfield.
Brenda Forbes a raconté qu’après avoir informé Lisa Banfield que son compagnon voyait d’autres femmes, Lisa Banfield n’a plus été autorisée
à parler à Mme Forbes.
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Après ces incidents, le couple, qui avait emménagé à Portapique en 2002, affirme avoir été suivi et intimidé par Wortman.
Je cachais mon auto dans les bois pour qu’il ne sache pas que j’étais rentrée à la maison
, a confié Mme Forbes à la Commission des pertes massives, l’enquête publique sur les événements des 18 et 19 avril 2020.
Brenda Forbes dit toujours vivre avec des symptômes de stress post-traumatique.
Éventuellement, la famille Forbes a décidé de quitter Portapique.
La tuerie de Portapique a été la pire tuerie de masse de l'histoire moderne du Canada. L'auteur du massacre a enlevé la vie à 22 personnes en environ 13 heures.
D’après le reportage de Kheira Morellon