Le Nouveau Parti bleu attire une centaine de partisans à Ottawa

Le chef du Nouveau Parti bleu, Jim Karahalios, discute avec des partisans.
Photo : Radio-Canada
Le Nouveau Parti bleu n'est enregistré auprès d’Élections Ontario que depuis trois mois, et déjà il suscite de l’enthousiasme. Signe de sa popularité croissante, le parti présente des candidats dans toutes les circonscriptions de la province.
Ottawa, secteur de Nepean, mercredi soir. Plus d’une centaine de résidents sont entassés dans une salle communautaire pour écouter les fondateurs du Nouveau Parti bleu, Belinda Karahalios et son mari, Jim, des candidats et des membres vanter les mérites de leur nouveau parti.
Certains se sont déplacés par simple curiosité, tandis que d'autres ont un intérêt vraiment marqué pour cette nouvelle formation politique.
Je suis vraiment fatiguée de l’autre parti [le Parti progressiste-conservateur, NDLR]
, a expliqué Reneta Lapenat à la sortie de la rencontre. Le Nouveau Parti bleu, c’est comme une bouffée d’air frais. Ils ont de nouvelles idées, de l’énergie et beaucoup d'honnêteté. Je suis étonnée et impressionnée par leur franchise.
Tous les partis déjà établis font les mêmes promesses. Ils ont tous la même politique
, a fait valoir pour sa part Robert Wood. Ça ne me donne rien de voter pour eux.
« Nous avons besoin de changement. Le Parti libéral et le Parti progressiste-conservateur, c'est du pareil au même. Ça ne fonctionne pas. Ça va de plus en plus mal. »
Les plus convaincus semblent mettre toute leur confiance dans le couple fondateur, qui est décrit comme étant deux personnes de confiance n’ayant pas peur de dire tout haut ce qu’ils pensent. Leur message de changement résonne beaucoup auprès de ceux venus les rencontrer.
C’est d’ailleurs ce qui semble avoir encouragé Michel Bastien à se porter candidat pour le Nouveau Parti bleu dans la circonscription d’Ottawa—Vanier. Cet artiste n’aime pas le comportement des partis traditionnels qui disent une chose pendant la campagne, mais en font une autre une fois élus, dit-il.
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Un élan populaire
Chaque fois que nous avançons d’un pas , nous gagnons du momentum
, se réjouit Jim Karahalios. À chaque nouvelle rencontre, je suis agréablement surpris de voir que le nombre de participants excède la capacité d'accueil de la salle.
« Nous ne prenons rien pour acquis. Le choix revient aux électeurs. Nous ne faisons que partager nos valeurs de principes. Et ça paie, car nous recevons beaucoup de soutien. »
Jim Karahalios a tenté sans succès de briguer la présidence du Parti progressiste-conservateur, puis de se présenter à la course à la chefferie du Parti conservateur du Canada. Sa femme, Belinda, est une députée qui a été expulsée du parti de Doug Ford parce qu'elle s’opposait aux mesures sanitaires.
M. Karahalios a déjà expliqué à plusieurs reprises par le passé que « le parti est ce que les progressistes-conservateurs font semblant d’être : un réel parti de droite qui milite contre les mesures sanitaires, les subventions aux partis politiques et aux médias ainsi que pour l'abolition de la tarification provinciale du carbone.
Pas encore assez d'appui
Le Nouveau Parti bleu ne semble pas manquer d’ambitions. Il présente des candidats dans toutes les circonscriptions de la province et espère de bons résultats.
Nous voulons franchir la ligne d’arrivée avec nos 124 candidats [sans en perdre un, en chemin]. Ce serait sans précédent pour un parti politique de l’Ontario de réussir ça à sa première campagne électorale
, a confié M. Karahalios.
Mais pour l'instant, c'est tout ce que peut réellement espérer ce petit parti
qui n'arrive pas encore à se démarquer dans les intentions de vote, explique Éric Grenier, analyste de sondages pour CBC.
Il est tout à fait possible que le Nouveau Parti bleu réussisse à arracher des votes au Parti progressiste-conservateur et que, dans les comtés plus serrés, cela ait un impact sur le résultat, dit-il.
Mais pour l’instant, on ne voit pas assez d’appui dans les petits partis [comme celui de Jim Karahalios] pour qu’ils puissent réussir à changer le gouvernement ou avoir un impact décisif sur le résultat de ces élections
.
Avec les informations de Rémi Authier