Il faut protéger des corridors marins de l’Océan Pacifique, disent des chercheurs
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Des chercheurs britanno-colombiens disent avoir identifié 4 routes très fréquentées par plusieurs espèces de poissons dans l'océan Pacifique.
Photo : iStock
Des chercheurs de l'Université de la Colombie-Britannique (UBC) qui étudient l'océan Pacifique affirment que certains trajets marins doivent être protégés pour assurer la survie à long terme de certaines espèces, comme le thon, qui font l’objet d’une surpêche.
Dans leur étude publiée dans le journal Sustainability (Nouvelle fenêtre) (en anglais) le 6 mai, les chercheurs expliquent avoir étudié les déplacements de 11 espèces de poissons, souvent des chemins empruntés pour se reproduire, et avoir identifié quatre routes
très fréquentées par plusieurs espèces.
Deux routes se trouvent dans le nord-est et le centre de l’océan Pacifique, et deux autres routes sont situées dans le sud-ouest et le centre de l’océan.
La candidate au doctorat à l'Université de la Colombie-Britannique et coauteure de l’étude Veronica Relano affirme que la protection de ces corridors marins
doit être priorisée dans le cadre des mesures de préservation de plusieurs espèces comme le thon, l’espadon et le makaire bleu pour permettre à ceux-ci de se déplacer de façon sécuritaire entre différents habitats.
Ils doivent être protégés de la pêche industrielle pour éviter l'épuisement des stocks de certaines espèces
, affirme Veronica Relano.
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« C’est important, parce que nous épuisons certains des stocks, certaines de ces espèces. Donc, c’est important de les préserver pas seulement pour nous, mais aussi pour les Polynésiens, qui dépendent de ceux-ci pour leur sécurité alimentaire, mais aussi en raison de leurs croyances traditionnelles. »
Ces corridors marins sont situés en majorité dans des eaux internationales. Un consensus international serait donc nécessaire pour que des protections supplémentaires voient le jour
, précise la chercheuse.
Espaces marins protégés
« Nous avons de très grands espaces marins protégés, par exemple, à Hawaï. Mais ces efforts sont très isolés. [...] Il serait important de relier tous ces espaces marins protégés. »
Les chercheurs ajoutent que les changements de température de l’eau en raison des changements climatiques ont également un impact sur les migrations saisonnières des espèces marines, ce qu’il faudra garder en tête lors de l’élaboration de politiques marines.
Avec les informations de Liam Britten