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La Coop de Petit Paris déposera un mémoire à la Commission sur les caribous forestiers

Un caribou en forêt, un jour d'automne.

L'industrie forestière est lasse d'être pointée du doigt dans le dossier de la protection de l'habitation du caribou forestier.

Photo : Getty Images / Stan Tekiela Author / Naturalist

La Coopérative forestière de Petit Paris, située à Saint-Ludger-de-Milot, lance une offensive publicitaire pour rappeler les efforts qu’elle déploie depuis 2012 dans le but de protéger le caribou forestier.

La campagne est déployée à la veille du passage de la Commission indépendante sur la protection des caribous forestiers et montagnards, mercredi, à Alma.

En entrevue à l’émission C’est jamais pareil, le directeur général de la coopérative, Alain Paradis, s’est dit inquiet de constater que l’industrie forestière est sans cesse montrée du doigt, malgré moult mesures mises en place pour assurer la pérennité de cette espèce emblématique.

On est très inquiet de la tournure que pourraient prendre les événements dans les débats qui se passent actuellement. On entend toutes sortes de choses.

Une citation de Alain Paris, directeur général, Coop de Petit Paris

On est estomaqué de voir à quel point on a peut-être une seule version de l’histoire. Certains groupes tentent de diaboliser les industriels forestiers. Ça démontre clairement une irresponsabilité et un mépris envers les communautés qui vivent de l’exploitation forestière, a martelé Alain Paris.

Un homme pose devant des lots de bois.

Alain Paradis est le directeur de la Coopérative forestière de Petit Paris.

Photo : Radio-Canada / Annie-Claude Brisson

La Coopérative de Petit Paris a débuté ses activités il y a 54 ans et fait vivre une partie de la communauté environnante.

On s’implique à travailler avec tous les intervenants pour avoir le meilleur plan possible pour préserver le caribou. On travaille à protéger et à améliorer cette protection-là , a assuré le dg.

Alain Paradis note que le déclin de l’espèce n’est pas seulement provoqué par l’exploitation forestière. Il cite, entre autres facteurs, les changements climatiques. Il refuse que les communautés tributaires des activités de coupe paient le prix pour des décisions qui pourraient être prises et qui seraient irréversibles .

Des destructeurs de forêts?

Alain Paradis convient que le dossier de la protection du caribou forestier soulève les passions. Il croit toutefois que le dialogue est de mise et que la recherche de l’équilibre, dans le respect des trois grands axes du développement durable, doit primer.

On sent qu’en ce moment, ce n’est pas le cas. Ça tire d’un côté et on est inquiet pour l’avenir.

Une citation de Alain Paradis, directeur général, Coopérative forestière de Petit Paris

Au chapitre des efforts concrets déployés sur le terrain pour protéger l'espèce, la coopérative dit avoir implanté des mesures particulières et efficaces. Des aménagements écosystémiques pour protéger la ressource et favoriser sa reproduction ont été installés en forêt et les aires de coupe ont été dispersées.

L’industrie s’est toujours adaptée et a toujours collaboré. Il y a eu des impacts majeurs sur les coûts d’intervention en forêt qui ont pratiquement doublé. C’est correct […]. Mais si on est non-rentables, il va falloir arrêter de faire des travaux. La forêt, on en vit, on tient à elle et on veut qu’elle se renouvelle pour pouvoir en profiter le plus longtemps possible.

Des représentants de la coopérative seront présents lors du passage de la Commission à Alma pour y déposer un mémoire.

Chantiers Chibougamau

Chantiers Chibougamau fera aussi la même démarche. Le directeur du développement corporatif, Frédéric Verreault, affirme que l'entreprise a dû adapter ses pratiques au cours de la dernière décennie en tenant compte de la fragilité de cette espèce menacée.

Ça fait plus de dix ans qu’on y va sur la pointe des pieds en tenant compte de la science, en adaptant nos pratiques, en soustrayant des secteurs pour assurer de manière la plus cohérente possible un maximum de civilité au caribou forestier.

Une citation de Frédéric Verreault, directeur exécutif développement corporatif, Chantiers Chibougamau

Les efforts ont porté leurs fruits puisque, selon lui, les populations de caribous ont augmenté dans les secteurs où Chantiers Chibougamau prélève de la matière ligneuse.

Frédéric Verreault, directeur développement corporatif Chantier Chibougamau

Frédéric Verreault est le directeur développement corporatif Chantier Chibougamau.

Photo : Radio-Canada

L’un des enjeux soulevés par le directeur de Chantiers Chibougamau concerne la cohabitation entre le caribou forestier et l’orignal. 

C’est profondément incompatible. L’orignal a besoin de plusieurs secteurs qui font l’objet d’une intervention industrielle parce qu’en faisant plein de petites parcelles que l’on prélève, sur lesquelles il y a un renouvellement avec des pousses qui sont feuillues, c’est à la base du régime alimentaire de l’orignal. Sauf qu’en multipliant les petits secteurs de récolte qui génèrent plein de petits espaces feuillus pour le bonheur de l’animal, on vient multiplier les espaces de perturbation, qui rendent le caribou plus fébrile, a expliqué Frédéric Verreault.

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