Des défis d’intégration pour des réfugiés ukrainiens au Manitoba

Le grand-père Volodymyr Tryhubniak venu d'ukraine, il y a deux mois, et sa petite-fille Maria Nevoit.
Photo : Radio-Canada / Radjaa Abdelsadok
Le Manitoba continue d’accueillir des réfugiés ukrainiens, mais l’intégration de certains est loin d’être facile, et des familles d'accueil de la province n’échappent pas aux difficultés.
La barrière linguistique représente un défi immense pour plusieurs de ces réfugiés ukrainiens installés au Manitoba.
Par exemple pour Volodymyr Tryhubniak, la langue ukrainienne était jusqu’à maintenant l’outil de travail et de communication. Mais au Manitoba, cet ancien ingénieur doit forcément apprendre l’anglais s’il souhaite mieux s’intégrer.
Il y a deux mois, il a été accueilli par ses petites-filles, Maria et Anna Nevoit puis leur mère, d’origine ukrainienne, mais qui vivaient déjà au Manitoba.
Lundi, Volodymyr Tryhubniak commencera à prendre les cours d’anglais.
Il a la chance d'avoir des cours d'anglais gratuit
, se réjouit Anne Nevoit.
Maria et Anna Nevoit expliquent avoir également participé à l'installation au Manitoba de leur tante Julia Tryhubniak et son fils arrivés il y a deux semaines.
Pour la tante, qui parle déjà anglais, le souci linguistique ne se pose pas, mais elle doit faire à la solitude en plus d'éprouver des difficultés à percer le marché de l’emploi manitobain.
En effet, comme elle est séparée de son mari qui participe à l'effort de guerre en Ukraine, la charge de son enfant lui revient toute seule, ce qui l'empêche de se consacrer entièrement à la recherche d'un emploi. Or sans travail, assurer le coût des services de garde d’enfants au Manitoba peut se révéler également difficile pour elle.
C'est notre famille qui aide dans l'aspect financier
, souligne Maria Nevoit.
Maria, Anna et leur mère s’apprêtent à accueillir 5 autres membres de leur famille à Winnipeg. Ce qui induit des défis logistiques pour la famille d’accueil qui n'a plus de place pour héberger tout ce monde.
Elle compte alors se tourner vers les ressources offertes par la province, notamment les centres de don de produits de première nécessité et le programme de séjour dans les hôtels de transition.
En mars 2022, plus de 700 Manitobains s'étaient inscrits pour accueillir des réfugiés par le truchement du Congrès des Ukrainiens Canadiens.
Au début, les manifestations de soutien étaient tant et si bien massives que le groupe a été obligé de suspendre les candidatures de familles d'accueil.
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Avec les informations de Radjaa Abdelsadok