Profiter du printemps albertain pour faire le plein de nature et de bien-être

Assister au spectable des huards en train de vocaliser constitue un moment de pure exaltation.
Photo : Radio-Canada / Nancy Hamoud
Le son d'un ruisseau qui gargouille sur un lit rocheux, le chant mélodieux de l’oiseau perché sur une branche, ou encore la danse entraînante des feuillages au rythme du vent : le printemps albertain est un moment privilégié pour s’offrir cet intermède, loin du train-train quotidien et de la vie trépidante, montre un naturaliste calgarien.
Pour le naturaliste Brian Keating, tout a commencé lors d’un voyage à la fin du mois d’avril. Le Calgarien se rend alors au sud de Pincher Creek, en Alberta, pour prêter main-forte à une équipe de tournage qui s'intéresse au rituel d'accouplement d'un tétras à queue fine.
Brian Keating décide de passer la nuit à la belle étoile, avec vue immédiate sur les trembles et les crocus violets en fleurs. À l’horizon, les montagnes Rocheuses sont couvertes d’un manteau de neige.
Une comédie musicale à nulle autre pareille
Rapidement, le naturaliste se met à parcourir les sentiers de la faune albertaine au printemps et de nuit, avant de prendre une pause sur le rivage d'un lac voisin. Il ne se doute pas de ce que la nature trame à ce moment même : une comédie musicale montée par un couple de huards et un couple de cygnes trompette.
Je me suis assis sur le rivage, en silence, pour contempler. Ce qui m'a le plus impressionné, c'est la qualité de l'expérience audio. La clarté des appels des huards en particulier. [C’est] la nature [dans] toute sa splendeur.
Brian Keating n’est pas au bout de ses surprises. Après le spectacle majestueux offert par les huards et les cygnes, la nature autour de lui poursuit sa chorégraphie.
C’est ainsi qu’il assiste au défilé d'une gélinotte huppée et entend les avertissements d'un pivert invisible marquant son territoire. Au loin, le naturaliste perçoit l’appel d’une grue du Canada qui se trouve probablement dans un étang voisin.
Dans cet endroit où il n’ y a ni circulation automobile, ni bruit humain, ni grondement de moteur d'avion, seule règne la symphonie de la nature dont Brian Keating est témoin.
À consulter :

Au coeur des grands espaces albertains, les bruits de l'humanité se taisent pour faire place à la symphonie de la nature, raconte le naturaliste Brian Keating.
Photo : Radio-Canada / Axel Tardieu
Au nom du bien-être, répondre à l’appel de la nature
Pour en profiter, il suffit de se rendre aux bons endroits et de prendre le temps d'écouter la nature, souligne Brian Keating.
Dans une synthèse publiée dans la revue de l'Académie nationale des sciences des États-Unis, des chercheurs ont examiné 18 études portant sur les bienfaits du son naturel pour la santé.
Ils ont découvert que les sons naturels de l'eau - comme une chute d'eau régulière ou un ruisseau qui murmure - avaient tendance à être les plus efficaces pour améliorer l'affect positif.
Cette recherche s'ajoute à d’autres travaux ayant également prouvé que la proximité avec la nature et le temps passé à l'extérieur sont bons pour la santé et le bien-être des êtres humains.
Je fais la promotion de cet avantage positif d'être là-bas, dans la nature, depuis des décennies. Quand je suis débordé, je dis toujours à ma femme : "Je veux juste aller camper".
Ailleurs sur le web :
- Synthèse d'études sur les bienfaits des sons de la nature (Nouvelle fenêtre) publiée dans la revue de l'Académie nationale des sciences des États-Unis (en anglais)
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