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Un projet de récupération du plastique agricole débute en Abitibi-Ouest

Des intervenants de l'UPA Abitibi-Ouest, AgriRÉCUP et BMR Novago Coopérative La Sarre devant un tracteur.

Des intervenants de l'UPA Abitibi-Ouest, AgriRÉCUP et BMR Novago Coopérative La Sarre étaient présents lors de l'annonce.

Photo : Radio-Canada / Jean-Michel Cotnoir

Radio-Canada

Un projet de récupération du plastique agricole voit le jour en Abitibi-Ouest.

Lancé en collaboration entre l'UPA Abitibi-Ouest, AgriRÉCUP et BMR Novago La Sarre, le projet a pour objectif de donner une deuxième vie aux emballages tels que les bâches, pellicules et sacs silos utilisés en grande quantité en milieu agricole.

Dans le cadre du projet-pilote, quatre producteurs de l'Abitibi-Ouest testeront un concept de bac compresseur sur leur ferme.

Les ballots formés seront transportés puis entreposés chez BMR Novago de La Sarre avant d'être expédiés à l'extérieur de la région afin d’être transformés.


Plusieurs personnes près d'un gros tas de plastique pour la récupération.

Une photo de tout le groupe présent pour présenter le projet lors de l'annonce de jeudi.

Photo : Radio-Canada / Jean-Michel Cotnoir

Selon la directrice pour l'est du Canada chez AgriRÉCUP, Christine Lajeunesse, ce sont des demandes d'agriculteurs préoccupés par la grande quantité de plastique utilisé qui ont motivé le lancement du projet.

RECYC-QUÉBEC a fait une étude et ont dénombré qu’il y avait approximativement 11 500 tonnes de plastique agricole qui était utilisé chaque année en agriculture au Québec. Pour ce qui est de l’ensilage et du foin, juste ce secteur, c’est environ 6500 tonnes de plastique qui sont utilisées tous les ans. Des projets comme ce que l’on fait en Abitibi-Ouest vont faire vraiment une grosse différence parce que l’Abitibi-Ouest, ce sont de gros utilisateurs de ces types de plastiques là, indique-t-elle.

Christine Lajeunesse et Anna Potapova, de AgriRÉCUP

Christine Lajeunesse et Anna Potapova, de AgriRÉCUP.

Photo : Radio-Canada / Jean-Michel Cotnoir

Le président du Syndicat local de l'UPA Abitibi-Ouest et participant au projet pilote, Rémi Morin, a choisi d’adhérer au projet pour des raisons environnementales.

En raison des quelques contraintes liées à la participation au projet, M. Morin croit que des incitatifs financiers seraient bénéfiques afin de convaincre un grand nombre d'agriculteurs de participer.

On fait une part environnementale, alors s’il y avait un petit retour aux producteurs, ce serait le mieux. Veut, veut pas, ça a un coût, le tracteur et tout ça. C’est aussi un coût en temps, alors j’aimerais avoir un effort du gouvernement qui nous aide un peu sur l’autre bord, affirme-t-il.

C’est pour l’environnement, parce que ça a un coût de recycler. Il faut que je prenne les plastiques, que je les nettoie et que je les amène à la coop -Rémi Morin

Rémi Morin, président du Syndicat local de l'UPA Abitibi-Ouest et participant au projet.

Rémi Morin, président du Syndicat local de l'UPA Abitibi-Ouest et participant au projet.

Photo : Radio-Canada / Jean-Michel Cotnoir

Du côté de BMR Novago de La Sarre, la gérante Daphnée Goulet explique qu’il importait pour l’entreprise de participer au projet afin de contribuer à la réduction des déchets en agriculture dans la région.

Tout de suite on a accepté l’invitation en raison de l’importance du développement durable. On a réservé un endroit pour les ballots et quand on a assez de produits, c’est AgriRÉCUP qui vient les récupérer, explique-t-elle.

Daphnée Goulet, gérante du BMR Novago La Sarre pose avec un tas de sac de plastique.

Daphnée Goulet, gérante du BMR Novago La Sarre.

Photo : Radio-Canada / Jean-Michel Cotnoir

Selon Christine Lajeunesse, le procédé de compactage des produits de plastique comporte de nombreux avantages à la fois pour les agriculteurs et pour l’environnement.

On peut compresser environ 250 emballages de balles de foin en un seul ballot. Si les agriculteurs ne compactaient pas le plastique et amenaient ça à des sites d’enfouissement, ça ferait des grosses montagnes de plastique. Un camion qui transporterait ce plastique-là pourrait transporter seulement quelques tonnes tandis que lorsqu’on le compacte, on peut transporter environ 20 tonnes, ça fait une grosse différence dans le coût du transport, affirme Mme Lajeunesse.

Parmi le plastique récupéré lors du projet pilote, une partie sera recyclée et servira à fabriquer de nouvelles toiles.

Rémi Morin effectue une démonstration du concept de bac compresseur.

Rémi Morin effectue une démonstration du concept de bac compresseur.

Photo : Radio-Canada / Jean-Michel Cotnoir

Le plastique va être transformé en petites billes. Les billes vont être vendues à des fabricants de toiles pour l’ensilage. C’est vraiment de l’économie circulaire, estime Christine Lajeunesse.

Après l’Abitibi-Ouest, Mme Lajeunesse souhaiterait étendre le projet à l’ensemble de l’Abitibi-Témiscamingue.

Les producteurs ne disposant pas de bac compresseur peuvent se procurer sans frais des sacs de collecte chez BMR Novago La Sarre afin de récupérer leurs emballages de plastique.

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