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Collision mortelle à Beauport : le MTQ envisage d’installer un radar photo

Scène d'un accident de voiture : on voit une voiture complètement cabossée et cassée de partout, une autopatrouille de police et des policiers en uniforme dans un périmètre délimité par un ruban interdisant le passage; des Débris jonchent le sol.

L'intersection où s'est produit l'accident mortel. (Archives)

Photo : Radio-Canada / Frédéric Vigeant

Le ministère des Transports du Québec (MTQ) analyse la possibilité d'ajouter un radar photo afin d'inciter à réduire la vitesse sur l'autoroute Dufferin-Montmorency, à la hauteur du boulevard François-de-Laval, là où quatre personnes ont perdu la vie dans une collision l'an dernier.

Le ministère a procédé à une première analyse après le drame du 2 septembre 2021, comme le veut la procédure en cas d'accident mortel.

À partir de ces premières informations, Québec a décidé de pousser ses travaux plus loin.

Le gouvernement évalue maintenant l’admissibilité du site pour l’ajout d’un radar photo afin de sensibiliser les usagers de la route à réduire les vitesses pratiquées. Des relevés de vitesse ont donc été réalisés cet hiver afin de dresser un portrait de la circulation dans le secteur, précise le porte-parole du MTQ, Nicolas Vigneault.

La vitesse maximale est réduite de 100 à 70 km/h à l'approche du carrefour, dans les deux directions, sur une distance d'un peu moins d'un kilomètre. Au moment de la collision, le conducteur en cause roulait à 130 km/h, en plus d'être en état d'ébriété avancé.

Les appareils du ministère ont aussi permis de mettre à jour le débit journalier moyen à l'intersection.

Un radar photo est installé en bordure de la rue.

Un radar photo permet de réduire la vitesse dans un secteur ou encore de s'assurer du respect du feu rouge par les usagers de la route.

Photo : Radio-Canada / Francis Ferland

Un secteur dangereux?

La collision mortelle de septembre 2021 fait partie des éléments analysés pour mettre à jour ce portrait de la dangerosité du secteur. Mais ce n'est pas le seul, souligne Nicolas Vigneault, qui précise qu'une série de critères sont à prendre en compte.

La configuration du réseau routier, la vitesse, le nombre d'accidents, leur gravité et les mesures de sécurité déjà en place font notamment partie des facteurs étudiés par le MTQ pour déterminer le caractère accidentogène d'un lieu.

À la lumière des éléments qu'on a présentement, le MTQ estime qu'une analyse sérieuse était nécessaire pour éventuellement justifier un radar photo. Dans cette analyse, la capacité des autorités à mener des campagnes de surveillance est aussi à vérifier.

« Est-ce qu'on est en mesure d'avoir une surveillance policière traditionnelle [avec des cinémomètres] adéquate à ces endroits-là? Si la réponse est "non", c'est un critère important pour l'implantation d'un radar photo. »

— Une citation de  Nicolas Vigneault, porte-parole, ministère des Transports du Québec

Les travaux du MTQ pourraient durer de quelques semaines à quelques mois, et permettront de formuler des recommandations sur les mesures à prendre, dont l'installation éventuelle d'un radar photo.

Changement de cap

Cette réflexion du ministère représente un changement de cap.

Avant l'accident de septembre 2021, le MTQ n'avait pas considéré qu'un radar photo pouvait être installé à cette intersection.

Les endroits désignés pour l’usage de ces technologies doivent présenter un problème récurrent d’accidents corporels graves liés à la vitesse ou à des passages interdits aux feux rouges, expliquait-on à Radio-Canada il y a quelques mois pour argumenter en faveur de cette décision.

On estimait alors que les bons bilans routiers, de 2016 à 2020, disqualifiaient le secteur puisqu'il ne répondait pas aux critères de sélection pour la mise en place d'un radar photo. Selon le ministère, une vingtaine d'accidents s'étaient produits au cours de cette période, ne faisant que des blessés légers (3) et des dégâts matériels (15).

À peine quelques jours après l'accident mortel du 2 septembre 2021, un autre événement avait causé des blessures sérieuses à un motocycliste sur Dufferin-Montmorency, mais cette fois en direction ouest. Le conducteur de la moto avait embouti un véhicule qui freinait pour s'arrêter au feu de circulation à la hauteur de l'intersection du boulevard François-de-Laval.

Une moto brisée sur le bord d'une autoroute.

Lors d'une autre collision, un motocycliste avait été éjecté de son véhicule. (Archives)

Photo : Radio-Canada / Pascal Poinlane

Nouvelles mesures et rapport du coroner

Par le passé, des modifications avaient déjà été apportées à l'intersection du boulevard François-de-Laval et de l'autoroute Dufferin-Montmorency. Après un accident mortel d'autocar en 1989, le feu rouge en direction est sur Dufferin-Montmorency avait été éliminé.

Seuls les véhicules qui tournent à gauche pour s'engager sur François-de-Laval doivent s'immobiliser au carrefour en attendant le feu vert. C'est précisément à cet endroit que la voiture percutée en septembre dernier attendait, immobile, causant la mort de ses quatre occupants.

Le ministère des Transports entend maintenant considérer toutes les options possibles pour améliorer la situation, si son analyse le juge nécessaire. Dans le cadre de ses analyses, le ministère évaluera l’ensemble des mesures de sécurité routière à mettre en place, assure Nicolas Vigneault.

Ce dernier rappelle qu'une enquête du coroner est en cours pour faire la lumière sur les circonstances du drame. La configuration de l'intersection pourrait y être abordée. Les analyses et les conclusions [du coroner] pourraient orienter les réflexions du Ministère quant aux actions à poser.

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