Conduite et cannabis : tolérance zéro en Saskatchewan

La législation provinciale prévoit des suspensions de permis de conduire en cas de simple présence de THC.
Photo : Radio-Canada / Guillaume Croteau-Langevin
En Saskatchewan, alors que la consommation de cannabis est légale, les autorités veulent appliquer la politique tolérance zéro contre les automobilistes qui conduisent avec des capacités affaiblies.
Selon la Société d'assurances de la Saskatchewan (SGI), l'année dernière, 523 conducteurs ont échoué aux tests de dépistage de drogues sur la route. Leurs véhicules ont été saisis et leurs permis suspendus pendant trois jours. En 2020, 76 suspensions ont été enregistrées.
Ça ne signifie pas que six fois plus de conducteurs étaient sur la route en état d'ébriété en 2021 qu'en 2020. Cela indique qu'ils avaient consommé du cannabis à un moment donné et qu'il restait suffisamment de tétrahydrocannabinol (THC) dans leur organisme. Ce qui peut déclencher un échec lors d'un test salivaire.
Les conséquences peuvent être lourdes pour les contrevenants. Elles peuvent aller du remorquage de la voiture à une suspension du permis de conduire à long terme.
Le responsable des relations médias de la SGI, Tyler McMurchy, rappelle que la conduite avec des capacités affaiblies représente un danger sur la route.
Les gens veulent éviter les conséquences les plus graves en ce qui a trait aux conduites avec capacités affaiblies, puisque cela peut blesser ou tuer quelqu'un et évidemment, personne ne veut cela sur la conscience
, indique-t-il.
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Pour sa part, le sergent Patrick Barbar du Service de police de Saskatoon affirme qu’il peut être compliqué pour les gens de savoir s'il y a présence de marijuana dans leur organisme.
La drogue peut rester plus ou moins longtemps dans le corps d’une personne, en fonction du métabolisme de chacun.
Les résidus de cannabis peuvent être détectés plus de 24 heures après la consommation.
Selon le sergent d'état-major Patrick Barbar, la police de Saskatoon demandera à un conducteur de passer le test si elle soupçonne que ses facultés sont affaiblies. Cela peut être dû à une forte odeur de fumée de cannabis, à des signes physiques (yeux rouges, par exemple) ou à une conduite suspecte.
M. Barbar précise toutefois que les policiers sont libres de décider de faire passer des tests de détection de drogue. Ces décisions doivent être justifiées par des motifs raisonnables.
Avec les informations d'Olivier Hamel et de Dan Zakreski