•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Des chirurgiens orthopédiques dénoncent le temps d’attente pour une opération en C.-B.

Des milliers de Britanno-Colombiens vivent dans la douleur dans l’attente d’une opération, disent des chirurgiens.

Un patient qui se rétablit d'une chirurgie au genou.

Des milliers de Britanno-Colombiens vivent dans la douleur dans l’attente d’une opération, disent des chirurgiens.

Photo : iStock

Radio-Canada

Des chirurgiens orthopédiques tirent la sonnette d’alarme et dénoncent les temps d’attente extrêmement longs en Colombie-Britannique pour obtenir des chirurgies non urgentes comme des chirurgies aux genoux et aux hanches.

Ces longues attentes pour des chirurgies signifient que des milliers de Britanno-Colombiens attendent dans la douleur, affirme l’Association d’orthopédie de la Colombie-Britannique.

Selon des données provinciales, 8315 personnes étaient en attente d’une chirurgie au genou le 31 mars 2022.

Ce nombre élevé de personnes en attente d’une chirurgie est synonyme d’une crise chirurgicale, exacerbée par une pénurie de professionnels de la santé et un manque d’espace dans les hôpitaux, disent des chirurgiens.

Des points de suture recouvrent le genou de Maxime Lanciault après une opération.

La pandémie et les désastres naturels ont exacerbé les pénuries de professionnels et de salles d’opération, affirment des chirurgiens.

Photo : Fournie par Maxime Lanciault

Ces patients perdent leurs emplois. Ces patients vivent dans la douleur, deviennent déprimés et dépendants aux stupéfiants, déclare la Dre Cassandra Lane Dielwart, présidente de l’Association d’orthopédie de la Colombie-Britannique.

Pénurie de personnel et manque d’espace

Une des raisons qui expliquent les longues attentes pour des chirurgies est que le Nord et l’intérieur de la province ont moins d'établissements de santé, dit Dave Nelson, chirurgien orthopédique à l’Hôpital universitaire du nord de la Colombie-Britannique, à Prince George.

« De nombreux chirurgiens n’ont accès qu’à un nombre limité de salles d’opération, et le nombre de lits est aussi limité. »

— Une citation de  Dave Nelson, chirurgien orthopédique, hôpital universitaire du nord de la Colombie-Britannique

La pandémie, les feux de forêt et les inondations ont exacerbé les problèmes de pénurie de personnel et d’espace dans l'intérieur de la province, affirment également les chirurgiens.

Attentes régionales

Les régions où les temps d’attente sont les plus longs sont Prince George, Kamloops et la région de Vancouver, précise la Dre Dielwart.

À l'Hôpital Royal Inland, à Kamloops, dans l’intérieur de la province, le nombre de patients qui attendent des chirurgies orthopédiques a augmenté de 40 à 50 % pendant les deux dernières années, affirme le chirurgien orthopédique Scott Hughes.

Le ministre de la Santé, Adrian Dix, a récemment déclaré que le gouvernement travaille à augmenter le nombre de chirurgies possibles avec de nouvelles salles d’opération.

La province a annoncé, jeudi dernier, que deux établissements chirurgicaux privés de l'île de Vancouver, le View Royal Surgical centre, à Victoria, et le Seafield Surgical centre, à Nanaimo, vont être intégrés au système de santé publique, un investissement de 11,5 millions de dollars.

Un docteur médecin s'occupe de la jambe d'une patiente.

Selon des données provinciales, 8315 patients étaient en attente d’une chirurgie au genou en date du 31 mars 2022.

Photo : Radio-Canada / Louise Moquin

Changement en profondeur

Un expert en politiques de santé à l’Université Simon Fraser, Andrew Longhurst, est d’avis que des changements systémiques sont nécessaires, surtout du fait que la COVID-19 continue d’avoir un impact sur le système de santé.

Il suggère que les médecins envoient leur patient vers un groupe de chirurgiens plutôt qu’à un seul, afin que le chirurgien ayant la liste d’attente la plus courte puisse s’occuper du patient.

L’expert recommande aussi que la province finance des traitements de physiothérapie et d’ergothérapie pour aider les patients en attente d’une chirurgie à ressentir moins de douleur.

D’après les informations de Baneet Braich

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...