Des agriculteurs font face à des défis en raison du printemps froid et enneigé

Le champ de Stanley Hill Bison est inondé et enneigé, ce qui rend presque impossible d'y conduire un véhicule.
Photo : Ashley Janssens
Les conditions hivernales prolongées ce printemps causent plusieurs tracas et entraînent des coûts supplémentaires pour des agriculteurs de la région de Thunder Bay.
Ils se disent toutefois habitués aux défis de l'agriculture dans le Nord de l'Ontario et sont plus ennuyés que découragés.
J'essaie vraiment de rester patiente et de rester calme, car je ne peux pas contrôler cette situation
, confie Marcelle Paulin, copropriétaire de Sleepy G Farm à Pass Lake, à l'est de Thunder Bay.
Mais les choses sont certainement lentes.

Marcelle Paulin de Sleepy G Farm, tenant son fils Lowell, a déclaré qu'elle essayait de rester calme, malgré un printemps tardif.
Photo : Marcelle Paulin
Les propriétaires de la ferme Stanley Hill Bison cultivent des céréales afin de produire du foin pour nourrir leurs animaux, mais ils n'ont pas encore pu le semer à cause de la neige et de l'humidité, affirme Ashley Janssens, copropriétaire de la ferme.
L'année dernière, les semis étaient déjà en terre à cette période.
Nous luttons déjà pour avoir des aliments en raison de la sécheresse [l'année dernière]. Et maintenant, j'ai l'impression que nous sommes à nouveau en train de prendre du retard.
Les conditions humides et neigeuses ont également empêché certains de leurs véhicules de se rendre dans les champs pour rassembler les animaux destinés à l'abattoir, ajoute Mme Janssens.
Kevin Belluz, copropriétaire de Belluz Farms, affirme que l'abondance de précipitations est une bénédiction déguisée
, car elles fourniront de l’eau sur les terres et les étangs qui ont été épuisés lors des conditions sèches de l'année dernière.

Kevin Belluz de Belluz Farms affirme que la neige et la pluie auront un effet profitable, après la sécheresse de l'année dernière.
Photo : CBC/Gord Ellis
M. Belluz souligne qu’il y a un nombre limité de cultures qui peuvent être plantées tôt dans l'année dans la région et qu’il n'allait pas s'inquiéter de la saison de croissance à moins qu'il y ait encore de la neige dans le sol après la première semaine de mai.
Mais il précise que l'accumulation de neige a nui aux préparatifs de la saison, comme l'entretien de l'équipement agricole, qui était encore enneigé à la fin de la semaine dernière.
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Marcelle Paulin indique qu'elle n'a pas pu planter dans ses enclos non chauffés, parce qu'ils ont été inondés et entourés de neige.
Cependant, sa plus grande préoccupation touche les grandes cultures qui mettent plus de temps à mûrir, comme les citrouilles et les courges.
Ce que nous faisons, c'est semer dans la serre, dit-elle, et chauffer les serres n'a pas été un plaisir. Avec le vent et la neige, il est difficile de maintenir l'endroit à une température décente.
C’est Thunder Bay
Les serres DeBruin ont vu leurs factures de gaz passer d'environ 3 000 $ par mois l'an dernier à environ 4 500 $ par mois cette année en raison des températures plus froides, affirme le propriétaire Arjen DeBruin.
Le prix de notre produit est tel que nous pouvons résister au froid de l'hiver comme celui-ci
, dit-il.
Aimons-nous payer ces grosses factures aux compagnies gazières? Non
, a-t-il ajouté. Mais vous savez quoi? C'est Thunder Bay.

Arjen Debruin, à gauche, de Debruin's Greenhouses, a déclaré que sa ferme pouvait survivre aux coûts plus élevés d'un hiver froid.
Photo : Faceboook/Debruin Greehouses
Pitch Creek Farm est passée au chauffage au bois cette année, ce qui a entraîné une baisse des coûts, mais ses serres ont souffert de l'hiver d’une autre façon lorsque deux structures non chauffées se sont affaissées sous la neige.
Nous essayons de prendre certaines des choses qui devaient être plantées dans celles-ci cette semaine et de les planter autour des plants de tomates que nous avons dans nos grands tunnels chauffés
, déclare le propriétaire exploitant Brandon Harris.
L'année dernière, la ferme a commencé à planter des cultures telles que le chou frisé à l'extérieur à la fin d'avril. En ce moment, les champs sont encore enneigés.
Donc [nous] devons retourner à la planche à dessin et ajuster un peu notre plan de culture et essayer de penser à des solutions créatives
, affirme M. Harris.
Arjen DeBruin rappelle que l’agriculture n’est pas facile et qu’il faut faire face aux revers.
Cela fait partie de l'agriculture ici dans le Nord
, dit-il.
Il ajoute que, dans deux semaines, il aura oublié les problèmes auxquels il fait face actuellement.
Avec les informations de CBC