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Biden réclame 33 milliards de plus au Congrès pour venir en aide à l’Ukraine

Un homme en treillis militaire entre dans un tank.

Un soldat ukrainien entre dans un tank pour y effectuer des réparations après des combats dans la région de Donetsk, dans l'Est ukrainien.

Photo : La Presse canadienne / AP/Evgeniy Maloletka

Radio-Canada

Joe Biden demande au Congrès de lui accorder une rallonge budgétaire de 33 milliards de dollars pour aider l'Ukraine à contrer l'agression russe et plus de latitude pour s'approprier des biens appartenant à des oligarques russes.

Nous sommes à court d'argent, a expliqué le président américain au cours d'un bref point de presse à la Maison-Blanche, en faisant référence aux 13,6 G$ que le Congrès lui avait accordés le mois dernier pour offrir une aide d'urgence à l'Ukraine.

Selon un haut responsable de l'administration, M. Biden réclame plus de 20 G$ en aide militaire, notamment pour aider des alliés qui ont donné des armes à l'Ukraine à reconstituer leur stock, 8,5 G$ pour de l'aide économique et 3 G$ pour de l'aide humanitaire.

L’argent servirait à fournir à l’Ukraine plus d’armes – tanks, pièces d’artillerie, véhicules blindés, armes antiaériennes –, mais aussi de la nourriture et des médicaments. Il permettrait aussi de faire fonctionner les écoles et les hôpitaux, de payer des prestations de retraite et de venir en aide à des millions de réfugiés.

Le coût de cette bataille n'est pas bon marché, mais céder devant cette agression sera encore plus coûteux.

Une citation de Joe Biden, président des États-Unis

Guerre en Ukraine

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Un véhicule blindé est en feu, un corps gît dans la rue.

Les États-Unis ne peuvent pas rester à l'écart du conflit en Ukraine face aux atrocités et à l'agression de la Russie, a plaidé le président, selon qui les États-Unis n'attaquent pas la Russie, mais aident l'Ukraine à se défendre contre l'agression russe. Il a répété qu'il n'enverra pas de soldats américains se battre en Ukraine.

Ce commentaire atténue les propos de son secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, qui disait plus tôt cette semaine vouloir affaiblir la Russie.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait dénoncé plus tôt en matinée cette tendance à inonder l'Ukraine d'armes, notamment d'armes lourdes. Ces actes menacent la sécurité du continent et provoquent de l'instabilité, avait-il dit.

Joe Biden a par ailleurs rejeté les affirmations du Kremlin, qui soutient que les États-Unis et les alliés de l'OTAN mènent une guerre par procuration à la Russie. Ces commentaires montrent que le pouvoir russe est désespéré par son échec lamentable en Ukraine.

Au lieu de dire que ce sont les Ukrainiens [...] qui résistent aux forces russes, ils doivent dire à leur population que ce sont les États-Unis et l'OTAN qui sont impliqués, a-t-il raillé, avant de critiquer les menaces d'un recours à l'arme nucléaire en provenance de Moscou.

Personne ne devrait faire des commentaires en l'air sur l'utilisation d'armes nucléaires ou la possibilité d'y recourir, c'est irresponsable. Cela montre le sentiment de désespoir ressenti par la Russie confrontée à son misérable échec au regard de ses objectifs initiaux.

Une citation de Joe Biden, président des États-Unis
Joe Biden, les bras écartés, devant un lutrin.

Le président américain Joe Biden, en conférence de presse, jeudi, à la Maison-Blanche.

Photo : Getty Images / Anna Moneymaker

Resserrer l'étau sur les oligarques

M. Biden a aussi confirmé par la même occasion qu'il demande au Congrès d'accorder plus de latitude à son administration pour s'approprier des biens appartenant à des oligarques russes visés par des sanctions et les utiliser pour soutenir l’Ukraine.

Dans un communiqué, la Maison-Blanche a dit vouloir alléger le processus permettant de saisir ces avoirs et élargir les biens pouvant être visés. Elle souhaite pouvoir confisquer des propriétés russes utilisées pour contourner des sanctions, plutôt que le seul profit obtenu par leur évitement, colmatant ainsi une brèche.

Cet ensemble de propositions établira de nouveaux pouvoirs pour la confiscation des biens liés à la kleptocratie russe, pour permettre au gouvernement d’utiliser les recettes pour soutenir l’Ukraine et de renforcer les outils d’application de la loi.

Une citation de la Maison-Blanche, dans un communiqué

L'administration affirme avoir saisi des bateaux et des aéronefs d'une valeur d'un milliard de dollars depuis le début de la guerre, le 24 février, et gelé des centaines de millions de dollars dans des comptes bancaires.

Le gouvernement canadien a aussi l’intention de se donner le pouvoir de saisir des avoirs liés à des proches du régime russe, de les confisquer et de les liquider pour indemniser les victimes de la guerre en Ukraine.

Bras de fer au Congrès

Au Congrès américain, où le soutien à Kiev est pourtant unanime, des discussions déjà en cours sur une aide accrue à l'Ukraine achoppent en raison de la volonté des démocrates d'y insérer un amendement pour augmenter le budget de la lutte anti-COVID aux États-Unis, ce que les républicains refusent catégoriquement.

Si le chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer essaie de lier les deux, ça condamnera probablement les deux à l'échec, avait prévenu un membre de la direction républicaine au Sénat, avant que le président Biden ne prenne la parole.

Joe Biden a réitéré dans son discours qu'il souhaite obtenir 22,5 G$ de plus pour cette lutte, afin que les États-Unis puissent continuer de se procurer des vaccins, mais aussi acheter des pilules antivirales et d'autres médicaments thérapeutiques, et venir en aide à d'autres pays.

Le président américain a toutefois dit ne pas avoir de préférence sur la façon dont ses requêtes seront traitées au Congrès. Les élus américains peuvent le faire en même temps ou séparément, a-t-il dit, mais nous avons besoin des deux.

Avec les informations de Agence France-Presse

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