Incendies à répétition : « il faut que ça arrête » dit le maire de Cap-Pelé
Des élus s’impatientent et demandent que quelque chose soit fait pour éviter le pire.

Le maire de la municipalité de Cap-Pelé, Serge Léger
Photo : Radio-Canada / Nicolas Steinbach
L'incendie potentiellement criminel du restaurant Chez Camille Take Out à Cap-Pelé ravive de bien mauvais souvenirs dans le Sud-Est du Nouveau-Brunswick. Au cours des trois dernières années, une quinzaine de commerces et d’édifices publics ont été la proie des flammes dans la région. Dans la communauté, on demande que quelque chose soit fait pour faire cesser ces incendies.
Il ne reste que des ruines du restaurant Chez Camille, l'édifice a été la proie des flammes dans la nuit de samedi à dimanche.
On se demande ce qui se passe, ils disent c'est suspect, on attend encore le résultat de la police et de l'enquête, mais il faut que ça arrête d'une manière ou d'une autre
, dit le maire de Cap-Pelé Serge Léger.
Il appelle à la vigilance citoyenne. [Il] faut que quelqu'un parle s’ils voient de quoi il faut qu'ils appellent la GRC, qui appellent [Échec au crime] comme un [groupe de surveillance de quartier], il faudrait peut-être bien en créer un.
Ça m'inquiète beaucoup, je suis très inquiet. Je pense que le ton doit commencer à être haussé
, indique pour sa part le député provincial de la région Jacques LeBlanc.
Il propose que les citoyens laissent leurs lumières allumées et souhaite que la police soit davantage présente dans la région.
Je pense qu'on doit tenir les instances de la GRC et la sécurité publique plus redevable .
, ajoute-t-il.
On n'a pas de mise à jour, ils disent " laisse nous faire notre enquête ", on espère des résultats, mais jusqu'à date les résultats ne viennent pas. On perd encore des bâtiments, des entreprises et des emplois dans le village
, se désole le maire Serge Léger.
Le secteur économique aimerait également voir la mise en place de mesures pour éviter que d’autres bâtiments ne soient la proie des flammes.
Des usines et des entreprises qui travaillent avec les produits de la pêche ont notamment brûlé ces dernières années, ce qui a des conséquences, particulièrement sur le coût des assurances.
Ça fait longtemps que ça dure et dans la plupart des cas, on n'a pas de réponse, alors mois la question que j'ai c'est : est-ce qu'on a suffisamment de ressources affectées au dossier? Est-ce qu’on a besoin de faire venir de l'expertise particulière de l'extérieur de la province?
, dit Nathanaël Richard, directeur général de l’Association des transformateurs de homard.
La question des incendies sera abordée lundi soir lors d'une réunion du conseil municipal.
Avec des informations de Nicolas Steinbach