400 000 $ pour des chemins sur l’ancien champ de tir de Tracadie

L'ancien champ de tir de Tracadie.
Photo : Radio-Canada
Le gouvernement du Nouveau-Brunswick va consacrer 400 000 $ à la réparation et à la construction de chemins d'accès sur l'ancien champ de tir de Tracadie, dans la Péninsule acadienne.
La ministre Margaret Johnson a dévoilé cette information vendredi dernier, au comité permanent des prévisions et de la politique budgétaires.

La ministre de l'Agriculture, Margaret Johnson, souhaite voir l'exploitation de bleuetières se poursuivre sur l'ancien champ de tir de Tracadie.
Photo : gouvernement du N.-B.
Une somme de 200 000 $ sera investie dans la construction de nouveaux chemins cette année et elle s'ajoute aux 200 000 $ qui seront utilisés pour réparer des chemins existants.
Il s’agit de préparer le terrain pour permettre l’exploitation de nouvelles bleuetières sur ce territoire, ce qui soulève la controverse dans la région.
Des chemins mal entretenus depuis longtemps
Des amateurs de chasse, de pêche et de plein air s'inquiètent pour la protection de l'environnement sur ce territoire qui compte trois rivières.
Le représentant du secteur nord-est de la Fédération de la faune du Nouveau-Brunswick, Gilles Sonier, précise qu'aucune demande n'a été formulée par les amateurs de chasse et de pêche auprès du gouvernement provincial pour la construction de nouveaux chemins d'accès.

Gilles Sonier, de la Fédération de la faune, souligne que les chemins d'accès aux rivières sont en mauvais état depuis longtemps.
Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve
Toutefois, il rappelle que le gouvernement provincial n'a pas respecté son engagement de maintenir les voies d'accès aux rivières dans un bon état depuis une vingtaine d'années.
Selon lui, certains chemins ne sont plus praticables aujourd'hui.
Puis là, tout d'un coup, il y a de l'argent
, tonne-t-il. C'est probablement pour nous faire avaler la pilule. Parce qu'ils veulent des bleuetières, ils vont réparer nos chemins d'accès.
« Un manque de transparence »
Le député libéral de Tracadie-Sheila, Keith Chiasson, suggère que la ministre préparait son budget et planifiait la construction de nouveaux chemins, tandis qu'elle parlait de consulter la population sur l'avenir de l'ancien champ de tir.

Le député libéral de Tracadie-Sheila, Keith Chiasson, estime que la ministre Johnson aurait pu faire preuve de plus de transparence.
Photo : Radio-Canada
À son avis, Margaret Johnson a manqué de transparence.
Et cela, malgré le fait que la ministre nous a assuré qu'il n'y avait aucune décision qui avait été prise au mois de janvier et février
, rappelle le député Keith Chiasson. Elle disait qu'elle voulait prendre le temps de consulter. L'annonce qu'elle voulait investir 200 000 $ pour la construction de nouveaux chemins dans le camp militaire démontre qu'ils travaillaient en arrière-plan pour faire avancer le dossier des bleuetières.
Entre-temps, les opposants aux projets de bleuetières constatent que pour réussir à convaincre la ministre de reculer, ils ont encore bien du chemin à faire.