Des consultantes en lactation pour favoriser l’allaitement au Saguenay–Lac-Saint-Jean

Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, le piètre bilan en matière d'allaitement pourrait bien s'améliorer avec le retour de consultantes en lactation.
Photo : Radio-Canada / Mélissa Paradis
Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, le piètre bilan en matière d'allaitement pourrait bien s'améliorer avec le retour de consultantes en lactation. D'ici l'automne, une dizaine de spécialistes donneront toutes les chances aux mères de réussir à donner le sein.
En décembre, Anny-Pier Tremblay est devenue l'une des premières à offrir ses services après avoir obtenu sa certification. Depuis, elle accompagne les mamans qui accouchent à l'hôpital d'Alma. La consultante, c’est la spécialiste de la lactation
, explique celle qui est aussi la directrice de Nourri-Source.

Les mamans ont pu compter sur l'expertise d'Anny-Pier Tremblay, consultante en lactation depuis décembre et directrice de Nourri-Source.
Photo : Radio-Canada / Mélissa Paradis
Elle va collaborer avec les médecins et les spécialistes qui entourent la maman. On y va beaucoup dans la prévention des problématiques que la maman pourrait avoir au niveau médical. C’est aussi la deuxième, troisième ligne, donc [on traite] les problématiques d’allaitement qui sont plus importantes
, ajoute-t-elle.
En 2020-2021, 68 % des bébés de la région étaient allaités lors du premier passage d'une infirmière du centre local de services communautaires (CLSC) à la maison, selon les données du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Pour la même période, la moyenne québécoise était de 82 %.

Leyla Gilbert donne le sein à sa petite Béatrice, quatre mois. Si l'allaitement semble si naturel aujourd'hui, son expérience a été plutôt difficile avec son premier enfant.
Photo : Radio-Canada / Melissa Paradis
Selon la coordonnatrice de TrioLait, Karine Bélanger, l'absence de ressources spécialisées a découragé plusieurs femmes de donner le sein. Le manque de modèles aussi. C'est sûr que si tu n’as pas vu personne allaiter, tu n'auras peut-être même pas l'idée de le faire, explique Karine Bélanger. Tu vas penser naturellement à un autre mode d’alimentation, et on ne peut pas juger ça, parce qu’il manque vraiment de belles histoires d’allaitement positives
, croit-elle.
L'automne prochain, la majorité des consultantes en lactation viendra du CIUSSS, qui, en collaboration avec la Fondation de ma vie, a choisi de former des professionnelles en périnatalité pour améliorer le bilan régional.

Cet Uniprix d'Alma est l'un des 300 lieux de la «route du lait» à offrir au minimum une chaise à une maman qui doit allaiter.
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Et pour favoriser l'allaitement au retour à la maison, la santé publique et plusieurs organismes communautaires ont mis sur pied une « route du lait » il y a quelques années. Grâce à une application mobile, les mamans sont en mesure de trouver les endroits publics où elles peuvent donner le sein en toute quiétude.

L'application mobile développée en région sera reprise par Mouvement allaitement du Québec, qui souhaite y intégrer l'ensemble des routes du lait de la province.
Photo : Radio-Canada / Mélissa Paradis