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De mal en pis pour les crevettiers du golfe

Bateaux de pêche au quai de Matane

Les crevettiers subiront une nouvelle baisse de leur quota (archives).

Photo : Radio-Canada / Émilie Talbot-Hamon

Comparativement à 2021, les crevettiers du golfe devront encaisser une baisse de quotas de plus de 12 % cette année et de plus de 18 % l’an prochain.

Les crevettiers du golfe Saint-Laurent pourront pêcher cette année 15 812 tonnes et 14 524 tonnes en 2023. Ce quota était de 17 999 tonnes, l’an dernier.

La rencontre entre la gestion des pêches, les scientifiques et l'industrie, l'hiver dernier, laissait présager une diminution des contingents.

Elle est toutefois beaucoup plus important que celle anticipée par les crevettiers, indique Patrice Élément, directeur de l’Office des pêcheurs de crevette du Québec.

C’est, dit-il, plus que les prévisions des calculs de Pêches et Océans, c’est plus que ce que les pêcheurs prévoyaient, les baisses sont plus importantes que ce qu’on recommandait. C’est un peu plus important que ce qui était nécessaire pour la conservation de la ressource.

C’est encore une autre tuile qui nous tombe sur la tête.

Une citation de Patrice Élément, directeur de l’Office des pêcheurs de crevette du Québec

Répartition des diminutions

Les crevettiers du golfe, principalement une flottille du Québec, mais aussi des entreprises de pêche autochtones et des provinces maritimes fréquentent quatre zones de pêche : Esquiman, Anticosti, Sept-Îles et Estuaire.

Total autorisé de captures pour les saisons 2022 et 2023

EstuaireSept-ÎlesAnticostiEsquimanTotal
T.T.T.T.T.
202160651236311595917999
2022530-12,54%53043,53%5153-18,35%4825-19,03%15812-12.15%
2023473-21,95%53040,00%4525-28,30%4222-29,15%14524-19,31%

Le pourcentage de baisse pour la saison 2023 est calculé sur le volume de captures autorisé de la saison 2021.

La diminution des quotas touchera plus fortement les pêcheurs des provinces maritimes qui fréquentent les zones Esquiman et Anticosti où les diminutions de captures sont les plus importantes.

Les pêcheurs du Québec, qui détiennent généralement leurs quotas dans les trois autres zones, seront un peu moins pénalisés, notamment parce que les quotas de la zone de Sept-Îles sont en légère hausse.

Dans un contexte où l’augmentation des frais frappe durement les pêcheurs, cette baisse sème l’inquiétude parmi la flottille qui se demande si les opérations de pêche pourront être rentables si le volume n’est pas là.

Un bateau de pêche à la crevette ancré au port de Matane

Les pêcheurs du Québec, qui détiennent généralement leurs quotas dans les trois autres zones, seront un peu moins pénalisés, notamment parce que les quotas de la zone de Sept-Îles sont en légère hausse (archives).

Photo : Radio-Canada / Joane Bérubé

Les coûts du diesel, par exemple, ont doublé depuis l’an dernier, observe M. Élément. Contrairement à ce qui s'est passé dans le crabe et le homard, le marché de la crevette au cours des dernières années n’a pas été aussi florissant, observe le porte-parole des crevettiers.

Au prix moyen de l’an dernier, la diminution représente déjà une perte de plusieurs millions de dollars pour les crevettiers.

Les pêcheurs autochtones ainsi que les flottilles du Québec et des provinces maritimes doivent se rencontrer, vendredi, pour faire le point.

Prix au débarquement

Exceptionnellement, le ministère avait lancé la saison de pêche en autorisant seulement un total autorisé de captures (TAC) intérimaire.

Même si la saison de pêche à la crevette soit ouverte depuis le 1er avril, seulement quelques pêcheurs qui approvisionnent les poissonneries sont sortis en mer jusqu'à maintenant. Les autres attendront les résultats de la négociation sur le prix au débarquement entre les usines de transformations et l’Office des pêcheurs de crevettes du Québec.

Ces pourparlers avaient été mis sur la glace en attendant la décision de Pêches et Océans. La décision du MPO était donc fort attendue.

Les transformateurs, comme par les crevettiers, ont maintenant les yeux tournés vers leur marché d’exportation, principalement européen.

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