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La CIA prévient du risque nucléaire posé par Poutine, qui se heurte à des revers

Vladimir Poutine pendant une rencontre.

Le président de la Russie, Vladimir Poutine

Photo : Associated Press / Mikhail Klimentyev

Agence France-Presse

Les revers militaires en Ukraine pourraient inciter le président russe Vladimir Poutine à recourir à une arme nucléaire tactique ou de faible puissance dans ce pays, a dit estimer jeudi le chef de la CIA, William Burns.

Puisqu'il est possible que le président Poutine et les dirigeants russes sombrent dans le désespoir compte tenu des revers qu'ils ont subis jusqu'ici d'un point de vue militaire, aucun de nous ne peut prendre à la légère la menace que représente le recours potentiel à des armes nucléaires tactiques ou à des armes nucléaires de faible puissance, a déclaré M. Burns lors d'un discours à Atlanta.

Le Kremlin a évoqué la mise en alerte de ses forces nucléaires, mais nous n'avons pas vraiment constaté de signes concrets, par exemple des déploiements ou des mesures militaires qui pourraient aggraver nos inquiétudes, a ajouté le patron de la principale agence de renseignement américaine, qui s'exprimait devant les étudiants de l'université Georgia Tech.

Il est évident que nous sommes très inquiets. Je sais que le président [Joe] Biden est profondément préoccupé par le risque d'une troisième guerre mondiale et qu'il fait tout pour éviter de parvenir au point où un conflit nucléaire deviendrait possible, a-t-il ajouté.

William Burns prend la parole lors d'une conférence.

Le chef de la CIA, William Burns, a souligné jeudi que la riposte du président russe Vladimir Poutine à une série de nouveaux échecs pourrait être imprévisible.

Photo : Associated Press / Brynn Anderson

La Russie dispose de nombreuses armes nucléaires tactiques d'une puissance inférieure à la bombe d'Hiroshima, conformément à sa doctrine escalade-désescalade qui consisterait à faire usage en premier lieu d'une arme nucléaire de faible puissance pour reprendre l'avantage en cas de conflit conventionnel avec les Occidentaux.

Toutefois, cette hypothèse implique que l'OTAN intervienne militairement sur le terrain en Ukraine au cours de ce conflit, et ce n'est pas une chose qui est prévue, comme le président l'a clairement fait savoir, a-t-il souligné.

Rappelant avoir été ambassadeur des États-Unis à Moscou, M. Burns n'a pas eu de mots assez durs pour un Vladimir Poutine revanchard, têtu, qui a sombré au cours des ans dans un mélange explosif de griefs, d'ambition et d'insécurité.

Chaque jour, Poutine démontre qu'une puissance en déclin peut être aussi déstabilisante qu'une puissance ascendante, a-t-il ajouté.

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