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Énergie NB peut créer des filiales pour réduire sa dette

Les bureaux d'Énergie NB.

La société Énergie NB a maintenant le pouvoir de créer des filiales pour vendre des produits énergétiques afin d'augmenter ses recettes et réduire sa dette.

Photo : Radio-Canada / Mike Heenan

Radio-Canada

Le ministre du Développement de l’énergie du Nouveau-Brunswick, Mike Holland, a donné à la société Énergie NB le mandat de réduire sa dette. Il s’attend à ce qu’elle lui présente en juin des moyens d’améliorer ses recettes.

La société de la Couronne dispose d’un nouveau pouvoir pour exploiter des filiales. M. Holland dit qu’elle pourrait vendre des produits en matière d’énergie pour augmenter ses revenus.

Les partis d’opposition soutiennent que les changements apportés à la loi sur l’électricité sont vagues et pourraient mener Énergie NB à entreprendre des projets risqués qui finiraient par aggraver ses difficultés financières.

Le chef du Parti vert, David Coon, estime qu'Énergie NB ne devrait pas créer des filiales étant donné ses mésaventures précédentes, comme celle de son partenariat avec l’entreprise Joi Scientific en Floride qui avait pour but de produire de l’énergie à partir de l’hydrogène.

Le porte-parole du Parti libéral en matière d’énergie, René Legacy, estime que les seuls exemples de sources de revenus auxquelles le ministre fait allusion sont l’éclairage industriel et la location de chauffe-eau. Énergie NB loue déjà des chauffe-eau et ce n’est pas de cette façon qu’elle pourra régler sa dette, selon lui.

Toute nouvelle filiale devra d’abord être approuvée par le Cabinet.

Mike Holland devant l'édifice de l'Assemblée législative.

Le ministre des Ressources naturelles et du Développement de l’énergie du Nouveau-Brunswick, Mike Holland, s'attend à connaître en juin les plans de la société Énergie NB pour réduire sa dette.

Photo : Radio-Canada / Jacques Poitras

Personne chez Énergie NB n'était disponible pour une entrevue. Le porte-parole Marc Belliveau explique dans une déclaration écrite que la société va étudier des occasions dont pourraient profiter ses clients avant de passer à une nouvelle entité concurrentielle.

La dette d’Énergie NB s’élève à 4,9 milliards de dollars. La vérificatrice générale Kim Adair-MacPherson a estimé que son ratio d’endettement était de 94 % en 2020.

Le gouvernement Higgs a ordonné à Énergie NB de réduire son ratio d’endettement à 80 % d’ici 2027. Mais la dette de la société s’est tout de même alourdie de 9 millions de dollars en 2020-2021.

Une nouvelle société de portefeuille

Le seul moyen à la disposition d'Énergie NB pour accroître ses recettes était d’augmenter ses tarifs. Le ministre Holland affirme que c’est pourquoi la loi a été modifiée. Énergie NB a maintenant la responsabilité de trouver des moyens d’améliorer ses affaires, souligne-t-il.

Les changements, qui sont entrés en vigueur en décembre, créent une société de portefeuille qui va être propriétaire d’Énergie NB et de toute nouvelle filiale. Elle transférera à Énergie NB les revenus de ces nouvelles entreprises.

David Coon y voit un signe de désespoir. Il soutient qu’Énergie NB ferait mieux d'investir en matière d’énergie renouvelable.

La transparence mise en doute

Énergie NB devra informer la Commission de l’énergie et des services publics des sommes qui lui seront transférées par la société de portefeuille.

David Coon et René Legacy jugent toutefois qu’Énergie NB sera moins transparente parce qu’elle n’a maintenant à soumettre à la Commission une demande de révision de ses tarifs que tous les trois ans, plutôt qu’à chaque année.

David Coon donne une conférence de presse.

Le chef du Parti vert du Nouveau-Brunswick, David Coon, craint que les contribuables paient la note si toute nouvelle filiale d'Énergie NB subit un échec (archives).

Photo : CBC/Joe McDonald

Le ministre Holland explique que produire une demande tous les trois ans requiert moins de travail et coûte moins cher qu’en faire une chaque année. La transparence n’est pas réduite, selon lui, car Énergie NB doit quand même signaler chaque année à la Commission toute variation de ses affaires qui peut influencer ses tarifs.

Le gouvernement libéral précédent avait créé la Société de solutions énergétiques du Nouveau-Brunswick. Elle a servi à fournir des subventions de 10 millions de dollars à deux entreprises qui travaillaient sur de petits réacteurs nucléaires modulaires hors du cadre de la Commission de l’énergie et des services publics. Elle a été présentée comme un moyen plus flexible pour Énergie NB de faire des affaires.

Le ministre Holland envisageait en 2019 de modifier la Société de solutions énergétiques pour qu’elle rende des comptes à la Commission. Elle est plutôt supprimée. M. Holland affirme que la nouvelle structure peut être considérée comme étant une remplaçante plus transparente.

Avec les renseignements de Jacques Poitras, de CBC

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