Ancien champ de tir de Tracadie : le refus d’un moratoire choque des militants
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Les opposants aux projets de bleuetières veulent protéger la nature de l'ancien champ de tir
Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve
Les militants pour la sauvegarde de l'ancien champ de tir de Tracadie se disent déçus et choqués par le refus de la ministre de l'Agriculture, Margaret Johnson, d'imposer un moratoire sur les projets de bleuetières sur ce territoire.
Dans sa première entrevue sur l'avenir de l'ancien champ de tir de Tracadie, la ministre de l'Agriculture, de l'Aquaculture et des Pêches du Nouveau-Brunswick, Margaret Johnson rejette du revers de la main l'imposition d'un moratoire et la tenue de consultations publiques sur la question.
« Très surpris »
Le vice-président de la SANB
, Serge Brideau, qui milite au sein d'un regroupement pour la sauvegarde de ce territoire, reconnaît qu'il a été très surpris.Je suis presque tombé en bas de ma chaise
, lance-t-il d'un trait.
Il estime que la ministre n'a pas bien pris le pouls de la population.
Elle nous dit qu'elle ne comprend pas pourquoi il y a tant d'opposition
, relève-t-il. C'est comme si on est contre le développement économique, qu'on ne veut que garder la chasse, la pêche et nos sentiers.
Déception à la Municipalité régionale de Tracadie
La déception est vive également à la Municipalité régionale de Tracadie.
Pour la troisième fois, en février dernier, la ville a fait parvenir une lettre au gouvernement provincial, dans laquelle elle réitère sa demande de moratoire et de consultations publiques sur l'avenir de l'ancien champ de tir.
« C'est une triste réponse pour nous. »
Le maire, Denis Losier, assure que les membres du conseil municipal vont se pencher à nouveau sur cette question au cours des prochains jours.
Pourtant, notre message a été très clair
, affirme-t-il. On veut un moratoire et des consultations publiques. Les consultations publiques qui ont été faites remontent à plus d'une vingtaine d'années.
Serge Brideau assure, malgré tout, que les militants pour la sauvegarde de l'ancien champ de tir ne vont pas se laisser démonter par la fin de non-recevoir de la ministre Margaret Johnson, bien au contraire.